le_dépressif a écrit :
Encore une preuve qu'avant, le mariage n'était pas par consentement mutuel.
Et comme la femme n'avait pas son mot à dire à propos de son mariage, elle avait encore moins à dire à propos du divorce. Ce qui exclut qu'avant personne n'avait la moindre idée de ce que pouvait être un divorce par consentement mutuel.
Désolé, mais ton précédent message ne m'a pas répondu.
le_dépressif, tu as lu dans mes pensées ! C'est exactement ce que j'essaye d'expliquer depuis plusieurs pages de ce fil : que le divorce par consentement mutuel n'existait pas au temps de Jésus ; et donc que les paroles du Christ ne peuvent pas être appliquées telles quelles à une situation qui, si elle partage le même terme avec celle dont Jésus parle, ne recouvre pas du tout la même réalité.
Au temps de Jésus, le mari et la femme n'étaient égaux ni devant le consentement au mariage, ni devant la décision d'y mettre fin ; ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Et considérer que deux personnes qui auraient divorcé par consentement mutuel tromperaient leur (ex)-conjoint en se remariant, me semble une interprétation biscornue des paroles de Jésus sur le respect et du mariage et des deux conjoints.
Car, je pense que, contrairement à la société juive de son temps, Jésus ne méprisait pas les femmes, ne les tenait pas pour des êtres inférieurs et ne leur déniait pas le droit au respect et à la dignité que l'époque accordait "naturellement" aux hommes.
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits." (Première phrase de l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'Homme). Il a fallu attendre 1948 après Jésus Christ pour que l'humanité couche enfin par écrit ce principe fondamental.
Peut-on croire que le fils de Dieu aurait manifesté, dans son comportement et dans ses paroles, une attitude, à l'égard d'une moitié de la population humaine, moins élevée, plus injuste que ce principe fondateur ? Depuis 1948, les hommes seraient-ils plus moraux que le Christ ?
Voilà pourquoi aussi, je ne crois pas que Jésus, dans le Sermon sur la Montagne, a énoncé LA règle universelle et intemporelle concernant le divorce ; au contraire, pour moi, il n'a fait qu'aborder un problème courant à son époque : celui de la répudiation de l'épouse par l'époux, dans un contexte d'inégalité sociale entre les hommes et les femmes. Et il l'a fait en faveur des femmes, en limitant drastiquement les possibilités des maris à se débarrasser de leur épouse pour n'importe quel prétexte.
L'actualité même nous montre d'ailleurs que l'état d'esprit machiste dont était imprégné la société d'alors continue à exister et à faire débat, certains hommes traitant, encore actuellement, les femmes non comme des partenaires égales à eux en dignité et en droits mais comme des êtres inférieurs (cf la toute récente affaire de ce mariage annulé pour non-virginité).
Nous appartenons à la génération de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, à la génération de l'égalité entre les sexes, à la génération du divorce par consentement mutuel.
Pouvons-nous encore, nous qui vivons aujourd'hui et nous déclarons chrétiens, continuer à soutenir une attitude obsolète sur les rapports hommes-femmes ? Pouvons-nous surtout affirmer que c'était-là le comportement du Christ, que cela reste la volonté de Dieu ?
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)