Pourquoi respectez-vous encore certaine pratique païenne?

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Yuuichi

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Re: Pourquoi respectez-vous encore certaine pratique païenne?

Ecrit le 03 avr. 2010 07:03

Message par Yuuichi »

HerinAuro a écrit :Puisque vous parlez de pratiques "païennes", puis je savoir ce que vous entendez par le terme "païen"?
En effet c'est notre définition qui compte dans l'emploi que nous en faisons, et pas forcément celle de tel ou tel dictionnaire ou philosophe, qui ne diront pas forcément tout les deux la même chose.

Lorsque nous parlons de "fêtes païennes", ou d'"origines païennes" pour telle ou telle pratique, nous voulons dire que ce sont des fêtes ou pratiques qui viennent à l'origine de la fausse religion, et ont bien souvent un lien avec des coutumes que non seulement la vraie religion, mais aussi les bonnes mœurs, condamnent.

Du reste voici une synthèse sur l'origine Biblique de ce terme, mais son sens à bien changé depuis l'origine, et c'est son sens actuel que nous entendons lorsque nous l'utilisons.


PEUPLE DU PAYS (DE LA TERRE)

Cette expression (héb. : ʽam haʼarèts, ainsi que ses formes plurielles) apparaît 75 fois dans le texte hébreu. Aux jours de Jésus, les chefs religieux l’utilisaient avec une connotation de mépris, mais à l’origine elle n’était pas péjorative.

Le dictionnaire d’hébreu et d’araméen de L. Koehler et W. Baumgartner explique que cette expression hébraïque désigne “ les citoyens en possession de tous leurs droits ”. (Lexicon in Veteris Testamenti Libros, Leyde, 1958, p. 711.) The Interpreter’s Dictionary of the Bible déclare que ce mot “ au sens strict englobe seulement l’ensemble des habitants masculins en âge de raison, les hommes mariés qui vivent sur leur terre et ont pleins droits et devoirs, dont le devoir de servir dans l’armée et de participer aux procédures judiciaires ainsi que [...] aux fêtes ”. (Par G. Buttrick, 1962, vol. 1, p. 106) (voir Lv 20:2-5 ; 2R 15:5 ; 16:15 ; Éz 45:16, 22 ; 46:3, 9.) Par conséquent, à l’origine c’était une expression de respect. Elle ne s’appliquait pas seulement à une classe inférieure ou aux plus pauvres de la population.

Dans ses démarches visant à acquérir les droits de propriété de la grotte de Makpéla, Abraham traita avec le “ peuple du pays ”, les Hittites (Gn 23:7, 13, TOB). Dans ces versets, la Traduction du monde nouveau rend le terme hébreu ʽam haʼarèts par “ indigènes ”. Lors d’une entrevue avec Moïse et Aaron, Pharaon parla des Israélites qui demeuraient en Goshèn comme du “ peuple du pays ”. (Ex 5:5.) L’expression au singulier fut utilisée pour englober tous les habitants de Canaan (Nb 14:9) et, avec le pluriel de ʽam (ʽammé, peuples), pour parler d’eux en tant que tribus ou peuples distincts à l’intérieur de ce pays (Ne 9:24, 30). Elle est employée d’une manière semblable pour parler des peuples soumis au sein de l’Empire perse du temps de la reine Esther (Est 8:17). Sennakérib utilisa la forme doublement plurielle (ʽammé haʼaratsôth, “ peuples des pays ”) à propos des nombreux peuples ou nations vaincus par les armées assyriennes. — 2Ch 32:13.

Dans la nation d’Israël, l’expression ʽam haʼarèts servait souvent à faire la distinction entre la population en général et les fonctionnaires du gouvernement ou les prêtres en service (2R 11:14, 18-20 ; Jr 1:18 ; 34:19 ; 37:2 ; 44:21 ; Éz 7:27 ; Dn 9:6 ; Ze 7:5). Toutefois, il est évident qu’elle incluait non seulement les classes ouvrières pauvres, mais aussi des gens fortunés puisqu’Ézékiel, après avoir décrié les injustices commises par des prophètes, des princes et des prêtres avides, invective contre “ le peuple du pays ” pour ‘ avoir réalisé un plan de spoliation et arraché des choses de force par le vol, avoir maltraité l’affligé et le pauvre et spolié le résident étranger contrairement à tout droit ’. (Éz 22:25-29.) Pour payer les lourdes taxes infligées par Pharaon Néko, le roi Yehoïaqim “ exigea du peuple du pays l’argent et l’or ” au moyen d’un impôt. Par conséquent, le ʽam haʼarèts qui abattit tous les conspirateurs opposés au roi Amôn et qui fit roi Yoshiya, ou celui qui plus tard fit roi Yehoahaz, n’étaient pas ce qu’on appellerait la ‘ populace ’. (2R 23:30, 35 ; 21:24.) Quand Neboukadnetsar conquit Juda, 60 hommes du “ peuple du pays ” furent ajoutés aux hauts fonctionnaires de cour qu’on emmena à Ribla pour être exécutés ; ces 60 hommes étaient donc sûrement parmi les citoyens les plus en vue ou les plus influents (2R 25:19-21). Bien sûr, l’expression ʽam haʼarèts englobait aussi les citoyens pauvres, les petites gens, et le roi de Babylone en choisit un certain nombre pour rester en Juda, comme il l’avait fait précédemment à Jérusalem. — 2R 24:14 ; 25:12 ; Jr 40:7 ; 52:15, 16.

Après l’Exil, Ezra et Nehémia condamnèrent la pratique mauvaise des rapatriés qui se mêlaient avec “ les peuples du (des) pays ”, épousant leurs femmes, les laissant faire du commerce dans la ville le jour du sabbat et apprenant leurs pratiques détestables (Ezr 9:11 ; 10:2, 11 ; Ne 10:28, 31). Ici, l’expression désignait les peuples voisins non israélites dont Ezra 9:1, 2 donne la liste ; la raison pour laquelle il fallait se séparer d’eux ne tenait pas à une quelconque infériorité sociale ou économique de leur part, mais à la loi de Dieu qui exigeait la pureté du culte. — Ne 10:28-30.

Terme de mépris. Avec le temps, toutefois, les chefs religieux de Juda commencèrent à utiliser ce terme pour parler des personnes, juives ou non, qui n’avaient pas de connaissance de la Loi, et plus particulièrement de celles qui étaient ignorantes ou qui n’observaient pas au détail près la kyrielle de traditions rabbiniques qui avaient fait leur apparition (Mt 15:1, 2). Le terme s’était chargé du mépris qui ressort par exemple de ces propos des Pharisiens en Jean 7:49 : “ Cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits. ” Un certain rabbin Josua a dit qu’un ʽam haʼarèts est “ quelqu’un qui ne porte pas de tephillin [phylactères] ”. Voici d’autres déclarations de rabbins au sujet de ces gens qui n’observaient par les traditions juives : “ Si quelqu’un n’a pas servi les disciples du sage, il est un ʽam ha-arèz, même s’il a appris l’Écriture et la Mishna. ” (Talmud de Babylone, Berakhot 47b). “ L’ignorant [ʽam haʼarèts] n’est pas pieux. ” (Talmud de Babylone, Avot 2:5). “ Les illettrés ne seront pas ressuscités. ” (Talmud de Babylone, Ketoubot 111b) (voir Mt 9:11 ; Lc 15:2 ; 18:11). En revanche, Jésus déclara qu’il était “ venu appeler [...] des pécheurs ”, et il témoigna de l’affection aux personnes qui étaient “ dépouillées et éparpillées comme des brebis sans berger ”. — Mt 9:13, 36.

En définitive, le sens de ʽam haʼarèts a changé : de respectueux au début, il est devenu un mot d’opprobre religieux, tout comme a évolué le terme latin paganus d’où vient le mot français “ païen ”. En effet, à l’origine, “ païen ” signifiait simplement habitant d’un village rural ; mais, étant donné que les gens de la campagne, les paysans, étaient souvent les derniers à se convertir, le mot en vint à évoquer dans la bouche des citadins tous ceux qui n’adoptaient pas les croyances chrétiennes qu’eux-mêmes professaient.


Quand aux origines païennes de telle ou telle fête couramment pratiquée dans nos contrées, voici un petit exemple résumé pour Noël, c'est à cause de ses origines païennes ET prétendues à tord "chrétiennes" que nous ne participons pas à cette célébration, non à cause des courants abus d'alcool ou autre :

La Bible ne fait aucunement mention d’une célébration qui serait celle de l’anniversaire de naissance de Jésus. En fait, nous ignorons la date exacte de sa naissance. Ce dont on peut être sûr, en revanche, c’est qu’il n’est pas né un 25 décembre, à une période où l’hiver est froid dans cette région du globe. D’ailleurs, Luc écrit qu’au moment de la naissance de Jésus, “ des bergers [...] vivaient en plein air ” pour garder leurs troupeaux (Luc 2:8-11).
Noël ne tire pas ses origines de la Bible, mais d’anciennes fêtes païennes telles que les Saturnales romaines célébrées en l’honneur de Saturne, le dieu de l’agriculture. D’après la Nouvelle Encyclopédie catholique (angl.), les adorateurs du dieu Mithra avaient pour leur part fixé au 25 décembre leur célébration de la “ naissance du soleil invincible ”. “ La Noël est née à une époque où le culte du soleil était particulièrement florissant à Rome ”, environ trois siècles après la mort du Christ.


Tiré du livre "Gardez-vous dans l'amour de Dieu", au chapitre 13, qui traite de ce thème.
- Témoin de Jéhovah baptisé et actif -


2 Corinthiens 4 : 16 à 18
C’est pourquoi nous ne renonçons pas ; au contraire, même si l’homme que nous sommes extérieurement dépérit, à coup sûr l’homme que nous sommes intérieurement se renouvelle de jour en jour.  Car bien que la tribulation soit momentanée et légère, elle produit pour nous une gloire dont le poids est de plus en plus extraordinaire et qui est éternelle ;  tandis que nous fixons nos yeux, non pas sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas. Car les choses qui se voient sont temporaires, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.

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