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Les palimpsestes.

Posté : 12 mars 2013 10:42
par medico
Au nombre des palimpsestes bibliques importants, on trouve le Codex Ephræmi Syri rescriptus, “ rescriptus ” ayant le sens de “ récrit dessus ”. Ce codex est d’une valeur inestimable, car c’est l’une des plus anciennes copies disponibles de portions des Écritures grecques chrétiennes. En tant que tel, c’est l’une des sources les plus fiables pour établir l’exactitude de cette partie de la Parole de Dieu.
Le texte des Écritures qui apparaissait au départ sur ce codex du Ve siècle a été effacé au XIIe siècle et remplacé par une traduction en grec de 38 sermons de l’érudit syrien Éphrem. À la fin du XVIIe siècle, des spécialistes ont remarqué le texte biblique sous-jacent. Au cours des quelques années qui ont suivi, on a réussi à reconstituer quelques bribes du texte original. Mais il était extrêmement difficile d’en déchiffrer la totalité, compte tenu de la pâleur de l’encre, du piètre état de bon nombre de feuilles et du chevauchement des deux textes. Dans l’espoir de faire ressortir le texte initial, on s’est servi de réactifs chimiques, mais sans grand succès. La plupart des spécialistes ont alors conclu que certains passages du manuscrit demeureraient à jamais perdus.
Au début des années 1840, Konstantin von Tischendorf, brillant linguiste allemand, se plongea dans l’étude du codex. Il consacra deux ans au déchiffrage du manuscrit. Qu’est-ce qui lui permit de réussir là où d’autres avaient échoué ?
Tischendorf possédait une excellente connaissance de l’écriture grecque onciale, constituée de grandes capitales non liées. Par ailleurs doté d’une bonne vue, il constata qu’il lui suffisait d’exposer le parchemin à la lumière pour distinguer le texte original. De nos jours, pour ce genre de travaux, les scientifiques recourent aux infrarouges, aux ultraviolets ou à la lumière polarisée.
Tischendorf publia ce qu’il avait déchiffré en 1843 et en 1845, ce qui lui valut une réputation d’expert en paléographie grecque.
Le Codex Ephræmi mesure environ 30 cm sur 20 cm. De tous les manuscrits comportant une seule colonne par page, c’est le plus ancien que l’on connaisse. Sur les 209 feuilles qui nous sont parvenues, 145 sont des portions des différents livres des Écritures grecques chrétiennes, à l’exception de 2 Thessaloniciens et de 2 Jean. Le reste contient une traduction en grec de parties des Écritures hébraïques.
Le codex est aujourd’hui conservé à Paris, à la Bibliothèque nationale. On ignore d’où provient le manuscrit, même si Tischendorf penchait pour l’Égypte. Les spécialistes classent le Codex Ephræmi dans le groupe des quatre principaux manuscrits en onciale des Écritures grecques, les trois autres étant le Sinaiticus, l’Alexandrinus et le Vaticanus 1209, qui remontent au IVe ou au Ve siècle de notre ère.
Le message des Saintes Écritures a été remarquablement préservé sous bien des formes, y compris sous la forme de palimpsestes. Bien que, dans le cas qui nous intéresse, un inconscient ait tenté d’effacer le message biblique, celui-ci a survécu. Voilà qui confirme ces propos de l’apôtre Pierre : “ La parole de Jéhovah subsiste pour toujours. ” — 1 Pierre 1:25.
[Note]

Re: Les palimpsestes.

Posté : 12 mars 2013 10:47
par franck17360
Ce que j'aimerais, c'est l'écrit original grecque...

Re: Les palimpsestes.

Posté : 12 mars 2013 11:04
par medico
Les palimpsestes. Étant donné le coût ou la rareté des matériaux sur lesquels on écrivait, il arrivait qu’on les réutilise. On effaçait parfois le mieux possible le texte original des manuscrits en le grattant ou en le nettoyant à l’aide d’une éponge ou de divers produits. Sur papyrus, on effaçait l’encre à l’éponge si elle était assez fraîche ; sinon, on barrait l’ancien texte ou on écrivait sur le revers. En raison de l’action de l’air ou d’autres agents, le texte original de certains palimpsestes apparaît suffisamment clairement pour être déchiffré. C’est le cas d’un certain nombre de manuscrits de la Bible, un des plus remarquables étant le Codex Ephræmi qui renferme, sous un texte écrit probablement au XIIe siècle, une partie des Écritures hébraïques et grecques qui, pense-t-on, serait du Ve siècle de n. è.

Re: Les palimpsestes.

Posté : 20 mars 2013 17:05
par medico
Manuscrit sur parchemin d'auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d'un second texte. L'habileté des paléographes, pour ne rien dire de leur patience et de leur longue application, a souvent triomphé des difficultés multiples que présente la lecture des palimpsestes, surtout quand il s'agit de textes inconnus... (R. Devreese,Introd. à l'ét. des mss gr.,Paris, Klincksieck, 1954, p.16):
1. [Gustav Kögel] publia un remarquable recueil de photographies de palimpsestes, suivi, à quelques années de distance, de deux importantes études, l'une sur la photographie des documents historiques, l'autre sur celle des palimpsestes. L'Hist. et ses méth.,1961, p.1102.
− En appos. avec valeur d'adj. M. Maio a eu l'idée de regarder à la loupe des parchemins que les moines du moyen-âge avaient grattés (...). Quelquefois, à l'aide de l'amincissement du parchemin, on peut lire le passage (...). Voilà ce que c'est que la grande découverte des manuscrits palimpsestes (Stendhal,Rome, Naples et Flor.,t.1, 1817, p.279).
− P.anal. Support sur lequel on écrit, susceptible d'être effacé après usage. Le palimpseste est la planche sur laquelle écrivent les enfants à l'école [au Maroc] (Delacroix,Journal,1832, p.126).

Re: Les palimpsestes.

Posté : 26 mars 2013 12:11
par michel
merci des se sujet .je ne savait pas ses détails.

Re: Les palimpsestes.

Posté : 26 mars 2013 12:31
par medico
michel a écrit :merci des se sujet .je ne savait pas ses détails.
ça sert a quelque chose un forum. :D