Ecrit le 13 avr. 2008 12:26
Il est étonnant de constater le silence de la bible sur le sujet du service militaire et le fait que les TJ se servent de ce point pour s'identifier aux vrais chrétiens.
Je ne parle du fait de tuer mais d'occuper une fonction militaire.
Même si la congrégation chrétienne n'avait pas été fondé, JC a enseigné l'amour et je rejet de la violence, POURTANT SILENCE de sa part concernant le centurion en Matthieu 8 :5,en fait il n’aborde pas le sujet.
L'attitude de JC tranche avec la position des TJ.
Nullement. Jésus n'a pas converti ni même pas vraiment cherché à convertir l'officier romain à une nouvelle religion. Il ne lui a rien enseigné, rien demandé. Et cela est normal : la caractéristique des miracles bibliques est d'être sans condition préalable (principe de la grâce miraculeuse). Jésus guérissait des malades sans leur demander de se convertir au christianisme ni même leur demander d'écouter ses enseignements. Votre raisonnement n'a donc tout bonnement pas lieu d'être.
Le récit de Matthieu vise à relater un exemple de cette grâce miraculeuse, et non la manière dont un officier s'est converti au christianisme. On ne peut raisonnablement pas réclamer d'un récit quelque chose qui n'a pas lieu d'y être.
Réduire l'enseignement du Christ à l'apparition ou non de la congrégation chrétienne me parait tendancieux.
Ce n'est pas ce que j'ai fait. Par contre, vous, vous réclamez à un récit ce qui ne saurait y figurer.
Concernant CORNEILLE, la bible dit qu'il était CENTURION, à ,priori officier dans l'armée romaine, dire autre chose est pure spéculation. Même si CORNEILLE ne commandait pas directement une troupe militaire, sa fonction était liée à l'armée.
Si le question était CRUCIALE pour les apotres on les imagine mal passer sous SILENCE cette question, POURTANT c'est ce qu'ils firent !!!
L'attitude des apotres tranchent avec la position des TJ.
La Bible ne précise pas ce que l’apôtre Pierre déclara dans la suite du récit à Corneille et aux autres croyants gentils qui étaient avec lui, pas plus qu’elle ne nous informe de ce que firent par la suite ce centurion et le “soldat pieux” qui était sous ses ordres. Nous ignorons donc si une congrégation chrétienne fut établie chez Corneille à Césarée. La Bible ne fait plus aucune mention de lui. Des années plus tard (vers l’an 56), lorsque l’apôtre Paul arriva à Césarée, au retour d’un voyage missionnaire, il entra “dans la maison de Philippe l’évangélisateur” et demeura “chez lui”. (Actes 21:8.) Par la suite, Paul fut incarcéré à Césarée pendant deux ans, mais le récit ne fait aucune mention du centurion Corneille (Actes 23:31-35 ; 24:24-27). À cette époque-là, Paul avait déjà écrit au sujet des “autorités supérieures” et de la conscience du chrétien, dans Romains 13:1-5. Corneille a pu avoir connaissance de ces conseils. À propos de Césarée, la Bible mentionne plusieurs centurions (“officiers”), mais elle ne parle pas nommément de Corneille. — Actes 23:23 ; 24:23 ; 27:1, 6, 11, 31, 43 ; 28:16.
Il apparaît évident que Corneille a du changer de métier (donc quitter l'armée romaine) pour se convertir totalement au christianisme. Peut-être est-il mort avant que Paul ou Luc puissent avoir de ses nouvelles. Le NT raconte l'histoire de l'Eglise chrétienne naissante, davantage que des destins individuels de chrétiens fraichement convertis (ça vaut pour Corneille comme pour la plupart des autres, le seul parcours assez bien connu est celui de Paul).
Enfin je vous rapelle et conseil la lecture de Georges Minois dans son livre L’Eglise et la guerre déclare page 51 :
« Pour autant que nous puissions en juger d’après les rares témoignages de l’époque, la majorité des chrétiens des trois premiers siècles ne semblent pas voir de contradiction fondamentale entre christianisme et vie militaire. (…) De fait, la présence de soldats chrétiens est parfaitement attestée, sans que l’on puisse avancer de chiffres ou même de proportions. Leur nombre semble relativement faible jusque dans la seconde moitié du IIème siècle, selon les témoignages épigraphiques, puis gonfle à partir des années 170. »
Je récuse totalement ces affirmations. D'abord, il y avait une incompatibilité fondamentale à tous les niveaux entre la vie du chrétien et celle du soldat. Le chrétien vit en communauté, il est détaché du monde, ne soutient aucune nation, et en outre, au Ier siècle est majoritairement d'origine juive. Or les chrétiens juifs n'avaient plus à se battre pour défendre leur nation (schisme et diaspora chrétienne). Or le commandement fondamental "tu ne tuera point" ne pouvait être "mis entre parenthèse" que pour la défense de la nation et de la terre promise d'Israel, aux époques ou la solidarité entre Dieu et cette nation était valide. Au Ier siècle, ce n'est plus le cas depuis longtemps. Ce commandement ne reçoit donc pour le chrétien plus aucune restriction. C'est ce qui explique pourquoi le chrétien devient aisément martyr : il préfère trouver le salut en mourant qu'en devant risquer ou supprimer d'autres vies que la sienne.
L'auteur dit bien " pas voir de contradiction fondamentale entre christianisme et vie militaire. " et pas le fait de tuer.
C'était la position des chrétiens.
Absurdité totale. Théologiquement intenable, et si l'Histoire des chrétiens des premiers siècles n'est pas claire (à aucun niveau), on ne peut exploiter ce trouble pour dire de telles stupidités.
Tertullien est séduit par l’ hérésie montaniste à caractère pacifiste au moment où il critique le métier de soldat (Page 54), ironiquement c’est lui qui a attesté l’existence de soldats chrétiens répondant aux critiques comme quoi les chrétiens étaient inutiles à la société (Apologétique XLII,3). [ii]
Tertullien critiquait donc ces soldats chrétiens. En ce qui concerne les TJ, ils ne sont pas étonnés par la présence de soldats chrétiens après la mort des apôtres, époque considérée comme apostate, éloignée de la vérité chrétienne originelle.
Si il est tout à fait possible que la foi chrétienne mène à l’objection de conscience et au pacifisme, il est par contre beaucoup plus critiquable de caricaturer comme le font les Témoins de Jéhovah, l’histoire et les écrits sacrés
Les TJ ne caricature pas, ils font le pont entre principe et application pratique. Ce que personne ne fait plus. Il est facile et mesquin d'honorer en parole des principes abstrait, tout en dénigrant ceux qui essaient de les appliquer réellement dans leur vie, en disant que ces derniers sont caricaturaux.