Ecrit le 22 nov. 2008 05:38
Edom a écrit :
Nul besoin de se réclamer d'une autorité intellectuelle ou spirituelle pour réfuter cette conception de la divinité de Dieu.
C'est ce qu'il fallait dire à Médico qui a été pris à ces propres arguments, enfin ceux de votre mouvement qui cite artificiellement des passages des premiers pères de l'Eglise, en oubliant la vue d'ensemble, c'est à dire le jeu tendu et contradictoire, d'un côté affirmé l'unicité de Dieu (Le Père) et en même temps de faire de Jésus, un dieu, alors que dans un pur monothéisme comme était le judaïsme du premier siècle, il n'y avait AUCUN dieu à côté du dieu d'Israël, tout juste des êtres célestes dénommés anges ou démons...
Les judéo-chrétiens, les premiers chrétiens, bien qu'ils reconnaissaient au Christ la position la plus haute après son Père, furent unitaires, n'en déplaise à ceux qui refusent de voir dans le christianisme un prolongement du judaïsme.
Mwoui, alors s'ils étaient si judaïques que çà, pourquoi avoir abandonné la loi, le Temple, etc... en vous limitant aux judéo-chrétiens (dont on a finalement aucun texte pour inventer ce concept), il faut nier Paul, et même les évangiles dont principalement celui de Jean, bref le Nouveau Testament n'est pas judéo-chrétien mais pagano-chrétien (la preuve ces méchants pagano-chrétien suivant votre théorie sont mêmes allés à supprimer le nom de Dieu des manuscrits).
Et pour cause, l'enseignement de Jésus n'autorise pas cette interprétation. Ce dernier lorsqu'il fût sur Terre croyait en un seul Dieu, parlait à un seul Dieu, adorait un seul Dieu, en bref, enseignait un seul Dieu, son Père. Et si on élargit l'examen, outre les Evangiles qui retracent la vie et l'enseignement du Christ, dans le reste des Ecritures, rien ne fait état d'une essence divine particulière qui caractériserait le Créateur de l'Univers.
le binitarisme est attesté tout au long du Nouveau Testament, il est contradictoire, mais il est là, et on le voit justement bien à l'oeuvre avec les textes d'Irénée, qui suivent le même principe que les textes du NT. A la fois une affirmation d'un seul vrai Dieu, le Père, et en même temps, un médiateur, Jésus qui est tellement imbriqué avec son Père, qu'il en prend les prérogatives réservées à Dieu seul. La controverse est sans fin et elle a été sans fin, nié les contradictions dès les premiers chrétiens en ne voulant voir que le SOIT la Trinité SOIT l'unitarisme est une fausse position, la réponse est Ni l'un NI l'autre. Comme je le montrait sur un texte que citait Exode, le "il n'y a qu'un seul Dieu, le SEIGNEUR" (si on se place dans le contexte même judéo-chrétien dans lequel le nom de Dieu n'était plus prononcé) est devenu chez les chrétiens des tous premiers temps, "il y a un seul Dieu Le père, un seul Seigneur Jésus Christ", or c'est là une preuve définitive du passage du UN au DEUX.
De surcroit, c'est l'affirmation d'un Dieu seul et UNIQUE qui ponctue d'innombrables fois la Bible, notamment dans les Ecritures hébraïques, fragilisant du coup (pour ne pas dire réduisant à rien) le socle trinitaire.
Sûrement pas, même dans les textes réécrits de la bible hébraïque, il y a bien un stade avant le monothéisme intransigeant des siècles proches de Jésus, il s'agit de la monolâtrie, c'est à dire que YHVH est le seul adoré, mais n'est pas le seul dieu. Un texte de Josué je suppose, le déclare d'ailleurs bien, "les nations marchent au nom de leur dieu (qui ne sont donc pas niés) nous nous marchons au nom de YHVH " Le monde des dieux dans l'AT existait, il y avait plusieurs dieux, mais pour le peuple d'Israel, on devait marcher au nom de YHVH, un dieux jaloux (et comment être jaloux de ce qui n'existe pas au passage ?)
Par conséquent, faute d'arguments bibliques solides, les trinitaires sont contraints de générer cette doctrine à l'aide de la littérature patristique ;
Les trinitaires ? Nous parlons ici non pas de la Trinité, mais de la divinité (égale ou pas au Père) de Jésus, comme le dirait si bien Médico, ou Nhoj, vous êtes hors-sujet. La Trinité est une extension historique du concept de divinité qu'a pris Jésus dès les premiers temps du christianisme, y compris chez les judéo-chrétiens si on note les reprises d'expressions dans les lettres de Paul qui ne viennent pas de lui, mais qui sont dans l'air du temps, puisqu'ils les cite comme acquis.
la Trinité ne doit d'ailleurs sa pérennité qu'à une philosophie particulièrement indigeste qui la rationalise pour imiter ce dont elle est dépourvue : le sens. A ce propos, sauriez-vous définir précisément la Trinité ?
Non, non vous lisez un Thomas d'Aquin, certes il est pétri de philosophie, mais sa démonstration puise dans la Bible, maintenant qu'elle soit "correcte" ou pas ne m'interesse pas, qu'elle soit "indigeste", c'est un jugement de valeur, elle n'est pas plus indigeste qu'un calcul de date, mélangeant un texte d'Ezéchiel avec un texte d'Apocalypse et un autre de Daniel. On ne peut juger l'indigestion biblique que quand on ne la pratique pas soi-même.
Enfin, pour revenir à votre remarque, en ce cas évoqué plus haut, je vous l'accorde, il est déplorable en tant que chrétien dit authentique de se réclamer des enseignements patristiques et philosophiques pour asseoir une croyance pseudo-biblique...
Ah ce petit jeu les démonstrations de la venue du Christ à grand coup de Psaumes des écrivains du NT, en prenant les textes hors-contexte de leur écriture sont tout aussi "pseudo-bibliques", mais Médico va me contredire en disant qu'on ne contredit pas l'autorité d'un apôtre qui écrit, car venant de Dieu, il a le droit d'écrire n'importe quoi...