question poteau ?

Les croyances des Témoins de Jéhovah.
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basile

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Ecrit le 05 août 2008 09:21

Message par basile »

Edom a écrit : Vous n'avez pas fourni deux mauvaises objections, mais trois ! Vous croyez que la tête de Jésus était coaxiale à ses mains lorsqu'il fût pendu au poteau, or c'est une grossière erreur. Pour vous en convaincre, il vous suffit de visualiser une représentation de Jésus crucifié, vous constaterez que dans la plupart des cas, sa tête est inclinée, le menton au niveau de la poitrine.
Hum, votre représentation montre bien la tête dans l'axe des mains et du titulus s'il se trouvait sur cette illustration, maintenant si vous soutenez que la tête de Jésus était appuyée sur la poitrine par son menton (donc pas dans l'axe de profil, mais bien dans l'axe de face), je vous soumet ce verset de la Bible lors de sa mort,Jean 19:30:

"Il dit: "tout est achevé" et inclinant la tête, il remit l'esprit."

Bref pour ce verset à quel moment Jésus inclina-t-il la tête pour que sa tête ne soit plus dans l'axe des mains et du titulus: A sa mort, et pas avant. Désolé, je me base sur le texte biblique et non sur des illustrations profanes (qui au passage n'illustrent pas ce que vous voulez montrer, vous avez dû vous planter dans le choix de l'image)
De profil, les mains ne sont donc pas dans l'axe vertical de la tête (ce qui vaut pour la crux simplex), pire encore, la tête du Christ n'est pas dans l'axe du titulus. Cette position ne différant pas pour une mise au poteau, de profil, Jésus n'avait également pas la tête dans l'axe du titulus, pourtant il est bien employé le mot épanô (au-dessus).
Bref vous n'attaquez mon propos que pour le profil, mais on ne sait pas à combien de centimètres vous prétendez tout à coup qu'il ne serait pas sur le même axe, pour ma part les illustrations que j'ai et que vous fournissez montre bien l'alignement de la tête, des mains et du titulus, tant de face, que de profil (bien sûr à quelques centimètres, mais si vous chipotez pour 5 centimètres, vous allez m'expliquez si ces 3 à 5 centimètres étaient visible à la distance où l'évangéliste décrit la scène, et pour bien enfoncer le clou, le titulus se serait décroché, notre brave Jésus l'aurait bien reçu successivement sur les mains puis sur la tête, lors de la chute de ce dernier, bref même si l'axe est décalé, on ne parle pas ici mathématique, mais empiriquement et à la louche)

A force de vouloir défendre l'indéfendable, vous vous mordez la queue. Enfin, l'image que vous avez postée n'a strictement rien avoir avec l'image décrite en Ezékiel. Au chapitre 1, le verset 11 précise bien que "leurs ailes étaient déployées vers le haut
Hum mon image correspond donc bien à cette première définition. Les ailes sont bien déployées vers le haut. D'ailleurs produisez-moi une représentation des écrits des Témoins de Jéhovah qui démentirait ma vision de ces chérubins.
" et le verset 23 rajoute que "sous l'étendue, leurs ailes étaient droites, l'une contre l'autre". On est bien loin de votre représentation. Encore une fois, vos conclusions sont absurdes puisqu'elles découlent de vos prémisses fausses.
Hum "droites" et "l'une contre l'autre", hum j'ai l'impression de voir un papillon dont les ailes droites se collent l'une contre l'autre quand il bat des ailes, mais si vous avez une autre vision de ces chérubins je suis preneur car effectivement je ne suis pas sur la même longueur d'ondes que vous sur ce coup.

C'est pour vous que c'est un problème. D'un, Jésus n'a probablement pas porté un poteau de 80kg.
Mais de 3 m50 mini et donc suivant votre tableau de 120 kg, vous avez sauté un de mes messages qui contenait une indication encore une fois tout ce qui a de plus biblique !!
De deux, le fait que Jésus fût mort en 3 heures, et non en 10 minutes n'est pas probant. Pourquoi ? Pour déterminer ce délais, vous vous référez à des expériences faites au camp de Dachau, où les hommes pendus à un poteau moururent en quelques minutes. Je note que vous présentez partiellement les conclusions de J. Zias. En effet, il précise que "la mort peut survenir [...] en quelques minutes si les jambes de la victime [suspendue à un poteau] sont clouées au point qu'elle ne puisse pas utiliser ses bras pour élever son corps dans le but d'expirer". Jésus fût cloué à un poteau certes, mais le fût-il au point qu'il "ne puisse pas utiliser ses bras pour élever son corps" ?
Ah bon et vous allez m'expliquez pourquoi et comment vous tirez de la bible la certitude qu'il n'était pas cloué au point qu'il "ne puisse pas utiliser ses bras pour élever son corps" ???
Vous êtes muet sur ce point. Je peux d'ailleurs reprendre vos arguments pour répondre NON. Comme vous le dites, Jésus ne fût mort qu'au bout de trois heures, et pendant ce temps, il put prononçer des paroles, donc manifestement il pouvait élever son corps afin de respirer, en se hissant à la force de ses bras et/ou en prenant appui sur ces pieds cloués, entrainant évidemment une douleur atroce, là est du reste toute la "finesse" du supplice romain.
Le fait qu'il parle démontre effectivement que sa cage thoracique n'était pas comprimée pour qu'il puisse parle, or et le hic est là, et vous prenez bien garde de ne pas attaquer frontalement ma théorie que j'ai pris la peine d'exposer, si au début de la mise en poteau, on peut croire à ce que vous avancez, qu'il ait assez de force pour se soulever , quand on meurt d'asphyxie comme sur un poteau, on ne peut plus parler, pas même un mot, dans les dernières minutes, et votre théorie s'éffondre, pour laisser place à celle de la croix, parce que dans les dernières minutes Jésus s'exprime plusieurs fois, et on sait par Zugibe que même au stade ultime un crucifié à bout peut parler puisque sa cage thoracique est dégagée...
D'ailleurs, lorsqu'un crucifié est représenté, ses jambes sont légèrement fléchies - cela était probablement le cas de Jésus. Donc, que ce soit sur le poteau (voir l'illustration de Justus Lipsius) ou sur la croix, le crucifié n'était pas tendu ou raide au point d'en être immobile ; cette position lui permettait de se mouvoir afin d'éviter la suffocation.
Je dois vous rappeler que les seuls certitudes que nous avons viennent du crucifié mis à jour par Zias et non les représentations de Lipsius et n'importe qui d'autres, or les jambes de ce crucifié étaient clouées de part et d'autres du poteau, les pieds le long du poteau, donc les pieds allongés, je préfère l'archéologie aux représentations artistiques...

Ajoutons que d'autres témoignages concernant ces expériences cruelles faites à Dachau précisent que les victimes suspendues à un poteau, les pieds libres, pouvaient mourir après 3 heures, tandis que celles suspendues, les mains étendues et les pieds libres également, pouvaient mourir au bout de 6 heures.
Vous faites erreurs, trois heures pour ceux pendus comme Jésus et 6 heures pour ceux pendus en croix, ou alors citez-moi vos sources...
Conclusion : contrairement à ceux qui moururent en quelques minutes, Jésus put mieux respirer puisque, manifestement, sa position ne le paralysait pas sur le poteau, et contrairement à ceux qui moururent en 3 heures, Jésus put prendre appui sur ses pieds puisqu'ils étaient cloués. Les crucifixions à Dachau sont donc difficilement superposables aux crucifixions du 1er siècle dont on sait que les victimes pouvaient survivre plusieurs jours
Ce qui prouve qu'ils s'agissait de crucifixion et non de poteau, mais comme ceux qui étaient cloués sur un poteau comme Jésus mourrait en 3 heures et non 6 comme vous le croyez, pourquoi Pilate est-il étonné que Jésus soit mort si vite ????
(soit dit en passant, Didier vous avez cité le Dr Frans Wijffels qui expliquait ces différences, vous vous êtes bien gardé de le prendre en compte dans votre réflexion, mémoire fuyante ? Sélective ? Je penche pour cette deuxième réponse). A l'époque de Jésus, si ces crucifixions pouvaient durer plusieurs jours (selon certains historiens romains) dans le cas d'une mise en croix, ne pouvaient-elles pas durer plusieurs heures dans le cas d'une mise au poteau, sachant qu'à l'époque les conditions du supplice le permettaient ? On comprendra donc aisément l'endurance des deux suppliciés qui furent crucifiés au côté de Jésus, et la réaction de Pilate quand on lui annonce que ce dernier est mort au bout de 3 heures.

Je dis simplement qu'une mise en poteau avec les pieds cloués tel que l'archéologie le présente doit donner la mort en quelques minutes, que comme je l'ai dit à Didier, Zugibe a démontré qu'on ne pouvait se redresser une fois mis en croix (vous avez oublié cet argument), que si les pieds ne sont pas attachés, cela peut donner 3 heures (et non 6 heures); mais que dans ce cas Pilate n'aurait pas du être surpris et les brigands encore vivant. Zugibe a effectivement montré qu'on pouvait survivre des jours sur une croix, Dachau a montré que c'était trois heures sur un poteau avec les pieds déliés et non pas comme Jésus ou comme le supplicié dont on a la trace archéologique, je ne fais que dire cela, et dire que cela ne correspond pas avec le texte biblique, en tout cas avec la surprise de Pilate et la survie des brigands.

Maintenant vous pouvez tout comme Didier faire des supputations basées sur aucune constatation biblique, archéologique et scientifique et décrétés que puisque les crucifixions pouvaient durer des jours, alors les mise en poteau pouvaient durer des heures, sauf que comme dirait Zugibe dans un passage que j'ai mis en lien on ne mélange pas "les pommes et les oranges" et c'est en observant que la crucifixion et la mise en poteau étaient complètement différentes qu'il a fait avancer le débat...

Après tout allez savoir si les crucifixions duraient des heures, peut-être aussi que les jeux du cirques duraient aussi plus longtemps que les livres d'histoires nous le disent, etc...
Modifié en dernier par basile le 05 août 2008 10:03, modifié 1 fois.

medico

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Ecrit le 05 août 2008 09:40

Message par medico »

s vp pour la clareté des débats évités de faitre les citations d'une citation.
ça fait des sujets long comme un jour sans pain .
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Thiebault

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Ecrit le 05 août 2008 13:03

Message par Thiebault »

medico a écrit :s vp pour la clareté des débats évités de faitre les citations d'une citation.
ça fait des sujets long comme un jour sans pain .
D'autant plus que, grâce à la Peshitta qui est écrite en syriaque, on sait que c'est bien sur une croix que Jésus a été mis à mort.

basile

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Ecrit le 05 août 2008 14:04

Message par basile »

Thiebault a écrit : D'autant plus que, grâce à la Peshitta qui est écrite en syriaque, on sait que c'est bien sur une croix que Jésus a été mis à mort.
Merci du tuyau, je ne savais pas. En fait toutes les sources des écrits chrétiens à partir de 120 de notre ère laissent penser à la croix (en fait les plus tardives que l'on ai en dehors de la Bible), ou l'affirment, par contre une question à poser à nos amis, y a-t-il un seul, juste un seul père de l'Eglise qui parle de poteau, ou qui en fait une description dans ce style,
C'est important, leur société a fait une collection de déclaration de Père de l'Eglise (souvent d'ailleurs hors-contexte) sur la divinité de Jésus Christ, alors pourquoi ce silence sur la croix ?

medico

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Ecrit le 05 août 2008 16:47

Message par medico »

c'est justement une preuve que le symbole de la croix n'existait pas chez les premiers chrétiens . son heure de gloire et venu pas la sois disante vision de CONSTANTIN ( par se signe tu vaincras ) la question : de qui est venu se signe ?
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Zouzouspetals

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Ecrit le 05 août 2008 18:25

Message par Zouzouspetals »

medico a écrit :c'est justement une preuve que le symbole de la croix n'existait pas chez les premiers chrétiens . son heure de gloire et venu pas la sois disante vision de CONSTANTIN ( par se signe tu vaincras ) la question : de qui est venu se signe ?
Jamais Constantin n'aurait pu se prévaloir d'une vision de la Croix, si ce n'était pas là, déjà, l'un des symboles les plus emblématiques des chrétiens.

Admettons qu'aujourd'hui je déclare que j'ai reçu de Dieu la vision qu'il me faut me convertir au jéhovisme ; et que pour prouver mes dires, je décrive le haut d'une tour crénelée. Pourrez-vous en conclure que j'ai inventé ce symbole, qu'il n'existait pas chez les Témoins de Jéhovah avant moi ?
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)

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Ecrit le 06 août 2008 04:16

Message par Thiebault »

medico a écrit :c'est justement une preuve que le symbole de la croix n'existait pas chez les premiers chrétiens . son heure de gloire et venu pas la sois disante vision de CONSTANTIN ( par se signe tu vaincras ) la question : de qui est venu se signe ?
Salut Alain, aucun commentaire concernant la Peshitta, Bible écrite en syriaque (langue appartenant au groupe des langues araméennes, la langue de Jésus et des évangélistes) ? Ça pose tout de même un énorme problème à l'hypothèse du poteau ! Je constate que ni Edom ni Exode ne commentent ce fait éclatant !

basile

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Ecrit le 06 août 2008 04:18

Message par basile »

medico a écrit :c'est justement une preuve que le symbole de la croix n'existait pas chez les premiers chrétiens . son heure de gloire et venu pas la sois disante vision de CONSTANTIN ( par se signe tu vaincras ) la question : de qui est venu se signe ?
On vous explique que les premiers chrétiens en parlaient 200 ans avant Constantin (l'épitre de Barnabas qui met en correspondance l'instrument de supplice de Jésus avec la lettre T date de 100 après JC, soit 67 années après la mort du Chist et 215 années avant le Concile de Nicée) et vous répétez encore cette idée sans réfléchir. Vous lisez ce qu'on écrit, où votre seul but est de faire des copier-coller ou des scans de vos revues en espérant que sous la masse de citations et documents les gens qui lisent ce forum finissent par ce convertir ?

Exode

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Ecrit le 06 août 2008 05:27

Message par Exode »

Zouzouspetals a écrit : Jamais Constantin n'aurait pu se prévaloir d'une vision de la Croix, si ce n'était pas là, déjà, l'un des symboles les plus emblématiques des chrétiens.
Excusez-moi mais dans la Bible la notion de vision traduit en général ce qui est à venir, ou encore ce qui est (dans ce vas on disait voyant)
Admettons qu'aujourd'hui je déclare que j'ai reçu de Dieu la vision qu'il me faut me convertir au jéhovisme ; et que pour prouver mes dires, je décrive le haut d'une tour crénelée. Pourrez-vous en conclure que j'ai inventé ce symbole, qu'il n'existait pas chez les Témoins de Jéhovah avant moi ?
Pas obligatoirement, les notions de visions peuvent clairement être associées au démonisme; toutefois, concernant Constantin il se peut que sa vision fut pour valider mensongèrement" la croix;
Je me présente : Exode, je ne suis pas Témoin de Jéhovah, pour l'instant.
1Pierre 5:6 Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu,...7 tandis que vous rejetez sur lui toute votre inquiétude, parce qu’il se soucie de vous. 8 Restez dans votre bon sens, soyez vigilants.

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Ecrit le 06 août 2008 05:31

Message par Thiebault »

Exode a écrit : Pas obligatoirement, les notions de visions peuvent clairement être associées au démonisme; toutefois, concernant Constantin il se peut que sa vision fut pour valider mensongèrement" la croix;
Mais non puisque désormais nous savons que les évangélistes eux-mêmes, en écrivant stauros, pensaient ['hchliva[/i]. Le problème est réglé !

Exode

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Ecrit le 06 août 2008 05:45

Message par Exode »

Thiebault a écrit :
Salut Alain, aucun commentaire concernant la Peshitta, Bible écrite en syriaque (langue appartenant au groupe des langues araméennes, la langue de Jésus et des évangélistes) ? Ça pose tout de même un énorme problème à l'hypothèse du poteau ! Je constate que ni Edom ni Exode ne commentent ce fait éclatant !
Ps : il est hâtif de dire que Jésus parlait araméen au sens de langue natale.

Jésus n'avait aucun problème de langues; considérons l"homme parfait :

don de connaissance, don de prophétie, don de langues, don de guérison, don de traduction.

Il parlait vraisemblablement hébreux dans le temple, grec devant Pilate, peut-être latin devant Hérode, hébreux teinté d'araméen devant Hérode ?

Mais vous ne pouvez pas pour autant dire que Jésus parlait araméen comme si l'araméen était devenu la langue que les juifs comprenaient seulement.
merci


Je suis désolé de ne pouvoir dans l'immédiat être à la hauteur de vos attentes :D
A vrai dire je vois que le fond du problème est lié à crux/croix.
donc du latin on passe au grec, et du grec on dit septante.

Toutefois les écritures hébraïques sont en hébreux.
Pas les petits prophètes.

Donc les trois fondements sont l'hébreu, le grec et le latin.
Pas le syriaque qui se dispute étrangement avec l'arabe pour le Coran.


Ni l'hébreu ni le grec ni le latin ni l'araméen n'emportent votre idée.

Ceci dit, examinons.

vous venez de donner une victoire éclatante à Parson et aux TJ.

Comment cela ?

En vous référençant à la syriaque, vous avez montrez que leurs arguments étaient solides, que Parson que vous décriez pourtant, a vu juste, et que les TJ étaient habilité à dire que bible par la bible la croix n'était pas dans les écritures;


Voilà une vraie victoire, quoi que vous disiez maintenant, il vous faudra bien admettre que les Témoins de Jéhovah n'ont fait que s'en tenir à la Sainte Bible concernant ce point précis.

Par contre la Syriaque vient de Syrie probablement, bible secondaire qui par elle-même j'en suis un peu désolé pour vous ne peut suffire pour prouver votre thèse, sinon vous comprendriez bien que l'on aurait agiter depuis longtemps devant le nez des TJ. :wink:
Je me présente : Exode, je ne suis pas Témoin de Jéhovah, pour l'instant.
1Pierre 5:6 Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu,...7 tandis que vous rejetez sur lui toute votre inquiétude, parce qu’il se soucie de vous. 8 Restez dans votre bon sens, soyez vigilants.

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Ecrit le 06 août 2008 05:49

Message par Exode »

Thiebault a écrit :
Mais non puisque désormais nous savons que les évangélistes eux-mêmes, en écrivant stauros, pensaient ['hchliva[/i]. Le problème est réglé !
Les évangélistes modernes sont donc les descendants fidèles des rédacteurs de la Pettisha? désolé de ne pas vous croire sur parole.

Thiébault, : analyse, contexte, etc...

Au fait j'aimerai par curiosité que vous me citez les versets comparés en syriaque et grec avec les références, merci.
Je me présente : Exode, je ne suis pas Témoin de Jéhovah, pour l'instant.
1Pierre 5:6 Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu,...7 tandis que vous rejetez sur lui toute votre inquiétude, parce qu’il se soucie de vous. 8 Restez dans votre bon sens, soyez vigilants.

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Ecrit le 06 août 2008 07:26

Message par Thiebault »

Exode a écrit : Ps : il est hâtif de dire que Jésus parlait araméen au sens de langue natale.

Jésus n'avait aucun problème de langues; considérons l"homme parfait :

don de connaissance, don de prophétie, don de langues, don de guérison, don de traduction.

Il parlait vraisemblablement hébreux dans le temple, grec devant Pilate, peut-être latin devant Hérode, hébreux teinté d'araméen devant Hérode ?
Si tu avais lu la Bible en général et le Nouveau Testament en particulier, et si tu avais appris, fut-ce sommairement, l'hébreu et l'araméen, tu aurais pu te rendre compte que certains passages sont proprement de l'araméen. Quand Jésus dit "Eli, Eli, lama sabakhtani ?", ce n'est ni de l'hébreu ni du grec ni du latin : c'est de l'araméen. Étant donné la primauté liturgique de l'hébreu, on imagine mal Jésus parler l'araméen si ce n'était la langue de ses compatriotes. Or, sa mère est l'une de ses compatriotes. Elle parlait donc l'araméen. D'où l'araméen en tant que langue maternelle pour Jésus.

Dans la Bible, rien ne nous renseigne sur le dialogue qu'ont eu Jésus et Pilate : ce dernier parlait-il en araméen ? Peu vraisemblable. Jésus parlait-il en grec avec un...Romain dont la langue était le latin ? Peu vraisemblable également. Jésus parlait-il le latin ? Peu vraisemblable. Avaient-ils un traducteur ? Voilà qui est plus plausible.

La thèse de l'homme parfait, que tu as déjà saisie pour justifier sa survie sur la croix, qui connaîtrait toutes les langues ne me paraît pas sensée. Quand on affirme quelque chose, il faut pouvoir le démontrer. Or, en recourant à ce type d'argument, tu stigmatises au contraire ton incapacité à le démontrer autrement, par un subterfuge indémontrable et injustifiable.
Mais vous ne pouvez pas pour autant dire que Jésus parlait araméen comme si l'araméen était devenu la langue que les juifs comprenaient seulement.
merci
Non seulement je le peux, mais en plus je le fais car c'est l'absolue vérité. L'araméen n'était pas la seule langue des Juifs mais l'hébreu n'était plus qu'une langue liturgique. J'en ai fait la démonstration en rapportant une parole de Jésus dite en araméen. Et si l'araméen, que tu sembles dévaloriser par rapport à l'hébreu, n'était pas la langue de Jésus, il te restera à nous expliquer l'opportunité dans le chef de Jésus à utiliser une langue inutile !
Je suis désolé de ne pouvoir dans l'immédiat être à la hauteur de vos attentes :D
A vrai dire je vois que le fond du problème est lié à crux/croix.
donc du latin on passe au grec, et du grec on dit septante.

Toutefois les écritures hébraïques sont en hébreux.
Pas les petits prophètes.

Donc les trois fondements sont l'hébreu, le grec et le latin.
Pas le syriaque qui se dispute étrangement avec l'arabe pour le Coran.
"À la hauteur de mes attentes" ? Intellectuellement, je t'avoue que tu déçois par ta façon de procéder qui consiste à enchaîner sur des sujets que tu ne maîtrises pas et pour lesquels tu sembles t'ériger en véritable spécialiste. D'ailleurs, tu suscites l'interrogation chez le_dépressif notamment qui t'a demandé si tu étais spécialiste du grec et de l'hébreu bibliques. Bref...

Tu as beau en revenir au latin et au grec, nous restons confrontés au même problème : l'absence d'un vocable spécifique pour ce que nous appelons "croix". En revanche, l'hébreu et le syriaque (langue du groupe araméen) comportent un terme spécifique. Et si l'on ne retrouve nulle part le terme tslav dans la Bible, c'est parce que la méthode de clouement n'est prévue par aucune loi juive. Les 4 peines, rappelées par le Talmud, sont : la décapitation, la lapidation, la pendaison et la crémation. Ces deux dernières étant le plus souvent la suite de la lapidation ou de la décapitation.

Donc, si nous n'avons aucun terme en grec permettant de différencier ce que nous nommes aujourd'hui "croix" et "poteau", cela n'empêche pas les évangélistes d'avoir pensé 'chliva en écrivant stauros.
Ni l'hébreu ni le grec ni le latin ni l'araméen n'emportent votre idée.
Tes connaissances en langues bibliques sont quasiment nulles et les seules que tu aies pu te forger viennent des discussions que nous avons eues, essentiellement sur ce fil. Dès lors, et sans vouloir te faire offense, tu n'es personne pour déclarer ce que tu fais. Car tu n'en fais pas la démonstration, tandis que j'explique par un raisonnement philologique (comme je suis un crâneur, je dirai que je suis avantagé par ma formation) que je vais répéter ici :

Ni le grec ni le latin ne disposaient d'un vocable spécifique pour distinguer "croix" de "poteau". Dès lors, par un phénomène que nous, les linguistes, appelons "glissement sémantique", le terme stauros a désigné un assemblage de deux poutres de bois que nous nommes en français "croix". En revanche, l'hébreu et le syriaque disposaient et disposent d'un terme différent pour "poteau" et pour "croix". Dès lors, si le syriaque et l'hébreu, qui appartiennent aux langues sémitiques, possédaient au sein de leur vocabulaire une telle distinction, il est tout à fait logique de penser que la langue araméenne, langue maternelle de Jésus, en possédât une.
Ceci dit, examinons.

vous venez de donner une victoire éclatante à Parson et aux TJ.

Comment cela ?

En vous référençant à la syriaque, vous avez montrez que leurs arguments étaient solides, que Parson que vous décriez pourtant, a vu juste, et que les TJ étaient habilité à dire que bible par la bible la croix n'était pas dans les écritures;


Voilà une vraie victoire, quoi que vous disiez maintenant, il vous faudra bien admettre que les Témoins de Jéhovah n'ont fait que s'en tenir à la Sainte Bible concernant ce point précis.
D'un point de vue linguistique, on ne peut pas dire que les TJ aient commis une erreur en traduisant stauros par "poteau". Cependant, cette traduction ne tient pas compte des données historiques et archéologiques. D'autant plus que ce révisionnisme intervient dans les années 60, soit au moment où il appert de la plus évidente des façons que c'est bel et bien sur une croix que Jésus a été exécuté.

Donc, le fait de traduire stauros par "poteau" n'est pas une erreur l'inguistique. Mais tu dois bien admettre, et ce nonobstant ton incompétence totale en la matière, que traduire stauros par "croix" n'est pas une erreur linguistique non plus.

Ce n'est que par un examen approfondi et en faisant fi de ses préconceptions personnelles et de son felling que l'on parvient à la traduction de "croix" quand nous lisons stauros dans le Nouveau testament lorsque ce terme signifie l'instrument du supplice de Jésus.
Par contre la Syriaque vient de Syrie probablement, bible secondaire qui par elle-même j'en suis un peu désolé pour vous ne peut suffire pour prouver votre thèse, sinon vous comprendriez bien que l'on aurait agiter depuis longtemps devant le nez des TJ. :wink:
La Bible Peshitta, écrite en syriaque donc, date du 3e siècle de notre ère, soit bien avant la "vision" de Constantin. Étant donné que cette version donne clairement le mot croix, qu'il appert clairement que le syriaque est une langue issue de l'araméen que parlaient Jésus, ses disciples, sa famille et ses compatriotes, la sentence est sans appel : Jésus est mort sur une croix.
Exode a écrit : Les évangélistes modernes sont donc les descendants fidèles des rédacteurs de la Pettisha? désolé de ne pas vous croire sur parole.

Thiébault, : analyse, contexte, etc...

Au fait j'aimerai par curiosité que vous me citez les versets comparés en syriaque et grec avec les références, merci.
Je ne suis pas sûr que tu saches lire le grec, imagine combien je doute de tes connaissances en hébreu et en syriaque où l'écriture est liée !

Mais il te suffit de comparer le verset dans la Bible en grec et dans celle en syriaque : Jn 19,17.

Edom

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Ecrit le 07 août 2008 10:38

Message par Edom »

basile a écrit :Hum, votre représentation montre bien la tête dans l'axe des mains et du titulus s'il se trouvait sur cette illustration, maintenant si vous soutenez que la tête de Jésus était appuyée sur la poitrine par son menton (donc pas dans l'axe de profil, mais bien dans l'axe de face), je vous soumet ce verset de la Bible lors de sa mort,Jean 19:30:

"Il dit: "tout est achevé" et inclinant la tête, il remit l'esprit."

Bref pour ce verset à quel moment Jésus inclina-t-il la tête pour que sa tête ne soit plus dans l'axe des mains et du titulus: A sa mort, et pas avant. Désolé, je me base sur le texte biblique et non sur des illustrations profanes (qui au passage n'illustrent pas ce que vous voulez montrer, vous avez dû vous planter dans le choix de l'image)
Vous oubliez que Jésus adresse ces dernières paroles à ... son Père (Luc 23:46). Il leva donc la tête au ciel pour l'incliner une fois mort. D'ailleurs, posez-vous la question de savoir pourquoi Jésus à la tête qui s'incline après son dernier souffle ? Parce que nécessairement, sans travail musculaire au niveau du cou, la tête de Jésus s'inclinait, tout simplement. Il est donc absurde de concevoir Jésus fournissant un effort supplémentaire sur le poteau (ou la croix) pour maintenir sa tête droite.
Bref vous n'attaquez mon propos que pour le profil, mais on ne sait pas à combien de centimètres vous prétendez tout à coup qu'il ne serait pas sur le même axe, pour ma part les illustrations que j'ai et que vous fournissez montre bien l'alignement de la tête, des mains et du titulus, tant de face, que de profil (bien sûr à quelques centimètres, mais si vous chipotez pour 5 centimètres, vous allez m'expliquez si ces 3 à 5 centimètres étaient visible à la distance où l'évangéliste décrit la scène, et pour bien enfoncer le clou, le titulus se serait décroché, notre brave Jésus l'aurait bien reçu successivement sur les mains puis sur la tête, lors de la chute de ce dernier, bref même si l'axe est décalé, on ne parle pas ici mathématique, mais empiriquement et à la louche)
Vous chipotiez, j'en fais autant : la tête de Jésus n'est pas dans l'axe du titulus.
Hum mon image correspond donc bien à cette première définition. Les ailes sont bien déployées vers le haut. D'ailleurs produisez-moi une représentation des écrits des Témoins de Jéhovah qui démentirait ma vision de ces chérubins.
Sauf qu'elles ne se touchent pas dans votre illustration. La différence est là, si elles se touchent, de face, les anges ont bien leurs ailes au-dessus de la tête, et votre théorie s'effondre. Vous vouliez que je vous produise une représentation de nos écrits, en voici une :

Image

La Tour de Garde du 15 mars 1991, p. 8.
Hum "droites" et "l'une contre l'autre", hum j'ai l'impression de voir un papillon dont les ailes droites se collent l'une contre l'autre quand il bat des ailes, mais si vous avez une autre vision de ces chérubins je suis preneur car effectivement je ne suis pas sur la même longueur d'ondes que vous sur ce coup.
Vous oubliez également que les ailes sont déployées vers le haut. Enfin bref, Matthieu 27:37 n'est pas un argument probant en faveur de la croix, c'est incontestable, je ne digresserais donc pas davantage sur ce point. Vos explications sont tirées par les cheveux ("Non y peut pas avoir d'obstacle", "Euh... Non, y sont pas dans le même axe", etc.), encore une fois, et vous nous faites tourner en rond : "Comme un chien qui retourne à son vomissement, le stupide réitère sa sottise". (Proverbes 26:11). Vous n'êtes pas un interlocuteur enrichissant.
Mais de 3 m50 mini et donc suivant votre tableau de 120 kg, vous avez sauté un de mes messages qui contenait une indication encore une fois tout ce qui a de plus biblique !!
120 kg pour un diamètre de 30cm, 84kg pour un diamètre de 25cm, 54kg pour un diamètre de 20cm, 30kg pour un diamètre de 15cm, etc. Comme je l'ai précisé, sur ce point, vous comme moi sommes dans l'hypothèse, or tant que vous n'aurez pas prouvé que le port du poteau est impossible, quelles que soient ses mesures plausibles, nous passerons aux points suivants !
Ah bon et vous allez m'expliquez pourquoi et comment vous tirez de la bible la certitude qu'il n'était pas cloué au point qu'il "ne puisse pas utiliser ses bras pour élever son corps" ???
S'il avait été immobilisé, il serait mort en quelques minutes.
Le fait qu'il parle démontre effectivement que sa cage thoracique n'était pas comprimée pour qu'il puisse parle, or et le hic est là, et vous prenez bien garde de ne pas attaquer frontalement ma théorie que j'ai pris la peine d'exposer, si au début de la mise en poteau, on peut croire à ce que vous avancez, qu'il ait assez de force pour se soulever , quand on meurt d'asphyxie comme sur un poteau, on ne peut plus parler, pas même un mot, dans les dernières minutes, et votre théorie s'éffondre, pour laisser place à celle de la croix, parce que dans les dernières minutes Jésus s'exprime plusieurs fois, et on sait par Zugibe que même au stade ultime un crucifié à bout peut parler puisque sa cage thoracique est dégagée...
Je ne vous suis pas. Tirez-vous les mêmes conclusions que Zugibe sur la mort de Jésus ? A quoi correspond ce "stade ultime" dont vous parlez ? D'ailleurs, dans les expériences de Zugibe, la position des cobayes fût-elle celle de Jésus ? Les conditions furent-elles les mêmes ? Pouvez-vous répondre à ces questions ?

Soit dit en passant, je vois dans vos arguments un beau revers. Vous pécisez "quand on meurt d'asphyxie comme sur un poteau, on ne peut plus parler, pas même un mot, dans les dernières minutes, et votre théorie s'éffondre", or les Témoins de Jéhovah ne pensent pas que Jésus soit mort d'asphyxie !!! Leur théorie ne s'effondre donc pas et vos arguments s'allègent soudainement !
Je dois vous rappeler que les seuls certitudes que nous avons viennent du crucifié mis à jour par Zias et non les représentations de Lipsius et n'importe qui d'autres, or les jambes de ce crucifié étaient clouées de part et d'autres du poteau, les pieds le long du poteau, donc les pieds allongés, je préfère l'archéologie aux représentations artistiques...
Donc le crucifié, Jéhonanan, ne pouvait pas se redresser sur ses jambes ?
Vous faites erreurs, trois heures pour ceux pendus comme Jésus et 6 heures pour ceux pendus en croix, ou alors citez-moi vos sources...
Non, à moins que ceux morts sur une croix n'aient pas "les mains étendues".
Ce qui prouve qu'ils s'agissait de crucifixion et non de poteau, mais comme ceux qui étaient cloués sur un poteau comme Jésus mourrait en 3 heures et non 6 comme vous le croyez, pourquoi Pilate est-il étonné que Jésus soit mort si vite ????
J'ai déjà répondu.
Je dis simplement qu'une mise en poteau avec les pieds cloués tel que l'archéologie le présente doit donner la mort en quelques minutes,
Vous ne prouvez rien !
que comme je l'ai dit à Didier, Zugibe a démontré qu'on ne pouvait se redresser une fois mis en croix (vous avez oublié cet argument), que si les pieds ne sont pas attachés, cela peut donner 3 heures (et non 6 heures); mais que dans ce cas Pilate n'aurait pas du être surpris et les brigands encore vivant.


Vous oubliez que les cobayes furent mis dans une position particulière, le but était de réfuter les arguments du docteur Barbet.
Zugibe a effectivement montré qu'on pouvait survivre des jours sur une croix, Dachau a montré que c'était trois heures sur un poteau avec les pieds déliés et non pas comme Jésus ou comme le supplicié dont on a la trace archéologique, je ne fais que dire cela, et dire que cela ne correspond pas avec le texte biblique, en tout cas avec la surprise de Pilate et la survie des brigands.
Les témoignages du camp de Dachau ont aussi montré que les crucifiés en croix, les pieds libres, moururent au bout de 6 heures. Au vu des crucifixions du 1er siècle, qu'est-ce à dire ? Comment se fait-il que ces crucifiés ne survécurent pas plusieurs jours comme ceux du 1er siècle ?
Maintenant vous pouvez tout comme Didier faire des supputations basées sur aucune constatation biblique, archéologique et scientifique et décrétés que puisque les crucifixions pouvaient durer des jours, alors les mise en poteau pouvaient durer des heures, sauf que comme dirait Zugibe dans un passage que j'ai mis en lien on ne mélange pas "les pommes et les oranges" et c'est en observant que la crucifixion et la mise en poteau étaient complètement différentes qu'il a fait avancer le débat...
C'est vous qui le dites. Les "pommes et les oranges" ont des similitudes, à bien y regarder, les deux supplices sont superposables. D'ailleurs, si au camp de Dachau, l'agonie sur une croix dure deux fois plus longtemps que sur un poteau, au temps de Jésus, l'agonie sur un poteau dure logiquement deux fois moins longtemps que sur une croix, sachant que sur cette dernière, les suppliciés purent survivre plusieurs jours. Déduction faite, à l'époque de Jésus, l'agonie des crucifiés au poteau durait probablement plus de trois heures, beaucoup plus de trois heures.
Après tout allez savoir si les crucifixions duraient des heures, peut-être aussi que les jeux du cirques duraient aussi plus longtemps que les livres d'histoires nous le disent, etc...
Je ne vois pas l'intérêt d'une telle remarque. J'en profite pour répondre à vos commentaires sur les écrits de Sénèque.
Quelle traduction orientée (tendus au lieu de étendus qui indique bien une croix) pour districtum !!!
Prenons ce dictionnaire (districtum est une déclinaison de dinstringo) :
http://www.dicolatin.com/FR/LAK/0/DISTRINGO/index.htm

« Maintenir à l'écart, (maintenir éloigné) voir: écart
1 siècle avant J.C.VERGILIUS MARO
maintenir écarté ou étendu, (lier d'un côté et d'autre) voir: maintenir
1 siècle après J.C.PLINIUS
empêcher v. t : (retenir), s'opposer, mettre un obstacle à »

Comme on le voit dans ces trois possibilités seul « maintenir écarté ou étendu (lié d’un côté et d’autre) est la bonne, bref on voit tout de suite que les bras du suppliciés sont en croix sur un « patibulum » et non simplement « tendus » (du style tendus au-dessus de la tête) comme le mentionne votre ami Témoin de Jéhovah pour tenter de garder la théorie du poteau. Votre ami latiniste produit des commentaires très orientés !!! (Voir par exemple ici aussi, la traduction de Distringo : http://fleche.org/lutece/progterm/seneque/lucili02.html toujours lié à au même écrit de Sénèque mais la lettre 2 et qui emporte bien sûr l’idée de maintenu tendus de part et d’autre)
Ironiquement, vous êtes victime de vos préconceptions, vous passez au peigne fin une seule et unique partie du texte, orientant du coup la traduction et falsifiant les données. Dans le texte latin RIEN n'indique que c'est les "bras" du crucifié qui sont étendus (ce mot n'apparait même pas), mais plutôt la personne de ce dernier. D'ailleurs, le contexte des propos de Sénèque nous éclaire. Il était en train d'évoquer le cas de Mécène, un homme qui était prêt à endurer le supplice, quelle qu'en soit l'intensité, pourvu que sa vie lui soit épargnée. Sénèque écrit : "De là l'ignoble souhait de Mécène qui ne refuse ni les mutilations, ni les difformités, ni enfin le supplice de la croix aiguë (lat. acutam crucem), pourvu qu'au milieu de tant de maux la vie lui soit conservée". Qu'était cette "croix aiguë" ou 'acuta crux' ? Nous lisons dans The Catholic Encyclopedia : " Il est certain, de toute façon, que la croix s'est à l'origine composée d'un pieu vertical simple, aiguisé à son extrémité supérieure. Mécène (Seneque, lettre. xvii, 1, 10) l'appelle l' acuta crux; on pourrait aussi l'appeler la crux simplex ". [acuta signifiant littéralement "aiguisée"]
Nous sommes d’accord qu’ils parlent tous de la même chose, néanmoins je ne partage pas votre conclusion finale, la croix est bien un gibet ou un instrument en bois (crux, lignum peuvent donc être synonyme, sauf que lignum n’emporte pas l’idée de « poteau »), dès lors il n’est pas étonnant que les termes soient interchangeables (tout comme lignum avec patibulum donc finalement avec crux) par contre vous ne semblez pas vous rendre compte que Sénèque prend bien la peine d’expliquer que le patibulum est l’endroit où les bras sont étendues de part et d’autres(certes votre copain a tenté de faire diversion par une traduction bien orientée),
Affirmation démentie !
pour enfoncer le clou, un auteur comme Paulus de la même époque explique bien la méthode suivant laquelle les mains sont étendues, (et non tendues au-dessus de la tête) d’un côté comme de l’autre de la tête. Par exemple dans Miles Gloriosus ( Voir http://remacle.org/bloodwolf/comediens/Plaute/miles.htm , deuxième occurence de « croix ») il fait dire à un de ses personnages :
« Credo ego istoc extemplo tibi esse eundum extra portam, dispessis manibus, patibulum quom habebis. » que le site traduit par « Te voilà dans la bonne posture pour marcher dans un instant à la porte de la ville, les deux mains en croix et le carcan au col », or littéralement cela donne « tes mains étendues et clouées sur le patibulum » (voir la note du site d’ailleurs qui explique bien la situation)
Bref, si tous ces mots parlent de la même chose, le texte même de Sénèque écarte l’idée d’un poteau droit, « lignum » insiste sur le fait que l’instrument est en bois, « crux » que c’est un instrument de torture (qui pour Sénèque est une croix comme le définit Patibulum) et « patibulum » qu’on étendait les mains dessus de par et d’autres en forme de croix, même s’il prend effectivement le sens général de « gibet » ailleurs, il n’en garde pas son sens, et ici Sénèque a pris soin de bien expliquer que les mains étaient étendues dessus, ajoutons « de part et d’autres » comme le dictionnaire, et vous ne vous en êtes pas rendu compte ni votre ami, incroyable !!
Votre exemple est précieux pour noter à la fois la convergence et les nuances que peuvent prendre ces mots, mais dans tous les cas on ne voit rien ici pour « poteau vertical », surtout pour « patibulum » dont la position des mains est expliquée par Sénèque , on ne voit qu’une croix, désolé!!
Et c'est vous qui parliez de traductions orientées !

La dernière partie de la phrase extraite de Miles Gloriosus, "dispessis manibus, patibulum quom habebis" se traduit littéralement : "les mains étendues, alors que tu porteras le patibulum". Il n'est pas question ici des mains "clouées sur le patibulum" comme vous le prétendez. En réalité, il s'agit de la coutume qui consistait à faire porter le patibulum sur les épaules, ou sur le cou, d'un esclave dans le but de le punir, ou de l'emmener jusqu'au lieu où il était exécuté, en dehors des portes de la ville. La note en bas de page explique : "Il s'agit de la Porte Metia, devenue plus tard Porte Esquiline : lieu réservé aux exécutions d'esclaves. Le coupable s'y ren­dait, la fourche patibulaire sur le cou, les deux mains attachées aux extrémités des deux branches pour l'empêcher de se garantir des coups de verges qui accompagnaient sa marche."

Comme l'expliquait un ouvrage, A Dictionary of Greek and Roman Antiquities - p.563 ; W. Smith., le patibulum et le furca étaient employés pour punir les esclaves. On y lit : "[Le furca] était une pièce de bois dans la forme de la lettre A, qui était placé sur les épaules de l'offenseur et auquel ses mains étaient attachées. Les esclaves étaient fréquemment punis de cette façon, et étaient obligés de porter le furca où qu'ils aillent (...) Le furca était employé dans l'ancien mode de peine capitale parmi les Romains. Le criminel y était attaché, puis fouetté jusqu'à la mort (...) Le patibulum fut aussi un instrument de punition ressemblant au furca ; il apparaît avoir été dans la forme de la lettre Π [pi] ".

Conclusion, en deux points :

1. Le texte ci-dessus (Miles Gloriosus) parle seulement de la coutume qui consistait à faire porter le patibulum sur les épaules d'un esclave, mais n'affirme pas que ce patibulum était par la suite ajouté, en guise de barre transversale, à un poteau vertical déjà en place sur le lieu d'exécution.

2. Cette coutume concernait les esclaves, comme l'ouvrage précité le montre, ainsi que la note de bas de page. Or, Jésus était-il un esclave pour qu'on l'obligeât à porter le 'patibulum', si du moins le stauros qu'il porta doit revêtir ce sens ? Comme l'a fait remarquer l'historien Wilhelm Schmidt dans son ouvrage Die Gescichte Jesu, Jésus a été exécuté comme un "provincial libre" et non comme un esclave.
Bien on a vu que cela ne tient pas à cause de distringo, au contraire il semble plutôt que Sénèque recycle un ancien terme qui emportait l’idée de poteau vertical (je suis bien d’accord que « infelix lignum » emportait l’idée d’un arbre, principalement de tronc) mais voilà, déjà avec distringo on sait que le supplicié à les mains étendues de part et d’autre du « patibulum » (vous auriez pu choisir un autre texte tellement on a la sensation que vous donnez le bâton pour vous faire battre), mais voilà que votre ami non seulement traduit mal un terme stratégique, mais oublie aussi de citer un passage de ce même texte qui parle de « mise en croix ». Décidément :
« est extendi ac sustineri cupit » : être mis en croix et y rester attaché
(Voir pour l’intégral du texte en français et en latin http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concor ... districtum )
En plus des mains étendues de part et d’autres ce texte explique que le supplicié a été « mis en croix »(Une définition : http://www.dicolatin.com/FR/LAK/0/EXTENTA/index.htm (extendo))
Le supplicié a été étendu, déplié sur la croix, et ajouter à dinstingro on comprend qu’il a été été tant étendu, que déplié des bras, ce que le rédacteur traduit donc bien par « mis en croix »
Décidément, vous reprochez à mon ami ce que vous faites, c'est le comble ! Là encore, le texte latin ne parle pas d' "être mis en croix", mais d'être seulement "étendu" . La phrase "est extendi ac sustineri cupit" se traduit par : "il est étendu [d'une part], et d'autre part il désire se maintenir [dans cette position]". Bien entendu, comme cela a été précisé plus haut, Sénèque parle ici de l'attitude de Mécène sur la crux simplex. C'est pourquoi le mot "extendi" doit seulement s'entendre au sens d'être "étendu" le long du poteau, et non d'être "mis en croix" avec les bras écarté.
Ben voyons, seul « stipitibus » l’emporte sur tous les autres et leur donne son sens par contamination et par magie, n’est-ce pas ? Comme on la vu pour votre première citation de Sénèque, bien loin de désigner « poteau vertical », les différents termes utilisés concernait une crucifixion, dans ce cas, Sénèque oppose la crucifixion de plusieurs à la mise au poteau d’un supplicié. Un supplicié est pendu à un seul poteau, ceux qu’ils critiquent sont pendus à plusieurs croix et gibets, bref il ne mélange pas les supplices, il est clair qu’il y a équivalence, car ceux qu’ils critiquent comme le suppliciés subissent des supplices (sic) mais il ne dit pas qu’ils subissent les mêmes, donc par ricochet, que les instruments de torture sont les mêmes. La seule équivalence entre le supplicié et ceux qu’ils critiquent est l’équivalence de la souffrance du supplice, ceux qu’ils critiquent en subissent plus, et donc de différentes manières.
Mon ami m'avait cité cet auteur latin dans son ouvrage De la vie heureuse - XIX- afin de montrer le caractère interchangeable des termes crux, stipes et patibulum.

A priori, vous n'avez pas compris la pensée de Sénèque. Dans le contexte, l'écrivain fait un exposé sur la vertu et la manière dont les grands philosophes, comme Epicure, l'ont recherché et prôné au moyen de leurs enseignements. Sénèque parle notamment de tous ceux qui les méprisaient, ou les critiquaient, sous prétexte que ces philosophes ne vivaient pas en conformité avec ce qu'ils enseignaient. Sénèque prend donc leur défense en expliquant que l'important était surtout de rechercher la vertu, ce que ces philosophes s'efforçaient de faire en dépit de leurs imperfections et leur incapacité à atteindre leurs idéaux. Sénèque reproche donc ouvertement à tous ceux qui dénigraient ces philosophes d'être esclaves de leur cupidité et de leurs passions égoïstes. Loin d'être vertueuse, la vie de ces hommes n'était que bassesse, tiraillement et souffrances morales contrairement à la sérénité dont jouissaient ces philosophes qui tendaient vers leurs idéaux élevés. Pour illustrer le degré de souffrance que devaient ressentir ces critiques, qui se faisaient du tort à eux-mêmes en rejetant la vertu, Sénèque compare chacun d'eux à un homme qui se "crucifierait" lui-même. Il leur écrit :

"Vous soutenez que pas un [de ces philosophes] ne réalise ce qu'il dit et ne conforme sa vie à ses maximes. Quoi d'étonnant, quand leurs paroles sont si héroïques, si sublimes, dominent de si haut toutes les tempêtes de la vie humaine ; quand ils ne visent pas à moins qu'à s'arracher de ces croix [lat. crucibus] où tous, tant que vous êtes, enfoncez de vos mains les clous qui vous déchirent?"

Sénèque compare les souffrances morales que subissaient ces hommes, tort qu'ils se faisaient à eux-mêmes, à des 'crucibus' sur lesquelles eux-mêmes se clouaient. Ils se faisaient, en quelque sorte, leur propre bourreau, contrairement aux philosophes qui s'efforçaient de s'arracher de ces "croix" en recherchant la vertu qui les préservait de "toutes les tempêtes de la vie humaine", comme le fait d'être tiraillé par la cupidité. Pour montrer à quel point ces souffrances étaient insupportables, et que la condition de ces hommes cupides était bien médiocre, Sénèque va comparer chacun d'eux à un supplicié qui subirait plusieurs châtiments simultannés ou successifs. Bien sûr, cette situation ne pourrait pas se produire dans la réalité, car on ne pouvait pas attacher un même condamné à plusieurs poteaux à la fois, ni lui faire subir plus d'une "crucifixion", celle-ci entrainant systématiquement la mort. Sénèque écrit donc :

" Le supplicié [dans la réalité] du moins n'est suspendu qu'à un seul poteau [lat. stipitibus]; ceux qui se font bourreaux d'eux-mêmes [figurément parlant] subissent autant de croix [lat. crucibus] que de passions qui les tiraillent ".

L'antithèse qu'emploie Sénèque, ici, n'a de sens que dans la mesure où crucibus correspond au châtiment qu'évoque le mot stipitibus, c'est à dire l'exécution sur un "poteau". L'opposition est illustrée par la différence dans le nombre de supplices et non dans la manière dont le condamné est exécuté, comme vous l'affirmez, basile. Dans la réalité, le supplicié subit "un seul [lat. singulis] poteau" ; de manière figuré, les détracteurs des philosophes endurent "autant de croix que de passions qui les tiraillent". De cette antithèse découle un sens similaire pour les mots stipes et crux, c'est à dire "poteau". Sénèque termine ensuite sa comparaison à propos de l'attitude de ces "crucifiés" au sens figuré : "médisants toutefois, c'est à insulter autrui qu'ils ont bonne grâce. Je pourrais n'y voir qu'un passe-temps, n'était que certains hommes crachent de leur gibet (lat. patibulo) sur ceux qui les regardent. ". Le dénigrement, par lequel ces hommes critiquaient les philosophes, était-il un "passe-temps" inoffensif? Non, ces hommes étaient méprisants, animés d'une haine incessante qui les poussait à conspuer ceux qui recherchaient la vertu. Ils se comportaient comme ces "crucifiés" qui crachaient de leur gibet, ou patibulum, sur ceux qui les observaient. Là encore, le terme patibulo doit s'entendre au sens de stipitibus ou crucibus, puisqu'il s'inscrit lui aussi dans le cadre de l'antithèse.

Ainsi, Sénèque a bel et bien employé les termes crux et patibulum au sens d'un simple poteau vertical (stipes).

Une derniere remarque, toujours sur les écrits de Sénèque à propos de ce qu'il écrit dans Consolation à Marcia – livre XI : XX,3 : "Je vois chez les tyrans des croix (lat. cruces) de plus d'une espèce, variées à leur fantaisie : l'un suspend ses victimes la tête en bas, l'autre les empale (lat. stipitem) ; d'autres leur étendent les bras sur une potence (lat. patibulo)" . Cette traduction correcte, il est vrai, laisse peut-être entendre que le 'patibulum' pouvait aussi constituer une barre transversale rajoutée au poteau vertical, et sur laquelle on 'étendait' les bras du supplicié. Toutefois, on peut aussi comprendre ce terme dans le sens défini plus haut, c'est à dire d'un simple poteau auquel pendait le condamné. Une représentation médiévale de la crucifixion illustre parfaitement la manière dont un condamné pouvait avoir ses bras écartés bien qu'étant attaché à un simple pieu, ou patibulum.

J'ajoute que je ne me suis pas improvisé latiniste, au risque de dire n'importe quoi (c.f. votre exemple), j'ai consulté une personne objective et compétente qui m'a formulé l'explication ci-dessus.
Thiébault a écrit :Bon, cela fait un petit temps que nous débattons. Le premier (et le seul) argument sur lequel se fondent les témoins de Jéhovah ainsi qu'Exode, c'est sur le terme stauros, ne lui attribuant que son acception de "poteau". Cependant, le grec biblique ou classique ne contient pas dans son lexique de terme pour signifier une "croix".

Les Romains non plus, si bien que le mot crux signifiait "poteau" à l'origine. J'aimerais que l'on m'explique comment des civilisations païennes, auxquelles on impute la paternité ou l'utilisation de la croix, n'ont pas de terme spécifique pour ce symbole.

Nous serons tous d'accord pour affirmer que la première traduction du NT en français, en allemand, en italien ou en espagnol est extrêmement tardif par rapport aux faits relatés par ledit NT. Ce dernier a été écrit en grec classique, biblique en particulier.

Cependant, la langue de Jésus n'était pas le grec. On ignore même s'il le parlait. Non, la langue du Seigneur était l'araméen, de la famille des langues sémitiques. Nous disposons de manuscrits antérieurs au Ve siècle de notre ère en langue syriaque, composant la Peshitta. La langue syriaque est une langue sémitique appartenant au groupe des langues araméennes. Le syriaque est donc beaucoup plus proche de l'araméen que ne l'est l'hébreu, par exemple.

Reste à vérifier maintenant si le vocabulaire syriaque distingue, comme nous en français, "croix" et "poteau". Cette indication pourrait trancher dans notre débat présent. Voici le résultat de mes recherches :

"Poteau, long pieu, pièce de bois, mât" se dit 'hdjalla, tandis que "croix" se dit plutôt 'hchliva. Si je vous dis que dans le texte, c'est le mot "croix" qui apparaît, me croirez-vous ?
Argument invalide ! D'ailleurs, l'un de mes coreligionnaires que vous connaissez bien, Didier (pas Fontaine), m'a fait cette remarque qui ne manquera pas de vous intéresser :

Dans une traduction interlinéaire de la Peshitta, on peut lire, en effet, que Simon de Cyrène fut réquisitionné pour qu'il puisse porter la "croix" [gr. stauron ; syr. ܙܩܦ zqif] de Jésus (Mat. 27:32) Ce terme (adjectif) dérive d'une racine verbale zaqaf qui signifie fondamentalement "ériger, dresser". Un dictionnaire donne de ce verbe le sens étendu de "pendre à un arbre, à une croix, crucifier" - A Compendious Syriac Dictionary ; Robert Payne Smith, p.119. On le retrouve toutefois en Ezra 6:11 dans le sens de pendre à un poteau (la "poutre" d'une maison), non à une "croix".

Un autre terme que la version syriaque emploie pour rendre stauros est ṣliva : "Regardons vers Jésus qui (...) endura la croix [syr. ܨܙܠܒ ṣliva] " (Héb. 12:2 ; Lamsa's translation). Il se retrouve dans d'autres passages comme Marc 10:21, Luc 14:27, Actes 13:29. Le vocable ṣliva, rendant le grec stauros ou xylon, est en réalité un mot araméen équivalent à zqif , selon ce que précise le Lexicon to the Syriac New Testament, p. 185. Bien que cet ouvrage en donne le sens de "croix" dans le "Nouveau Testament" (voir également A compendious Syriac Dictionary, p. 479 ), cet équivalent araméen est employé dans des écrits extra-bibliques, au sens d'un simple "poteau". Par exemple, A Dictionary of Jewish Palestinian Aramaic le définit comme un "poteau pour la crucifixion". Un autre ouvrage donne le sens de "poteau, potence (...) cloué au poteau (...) empalé" - A Dictionary of the Targumim, the Talmud Babli and Yerushalmi, and the Midrashic Literature., p. 1282. Selon ce même dictionnaire, le verbe qui lui est apparenté, tsalab, signifie "pendre, empaler (...) [être] cloué à un poteau". Il semble donc que, dans des écrits rabbiniques postérieurs à l'époque de Jésus, ce terme continua d'être employé en rapport avec une crucifixion sur un simple poteau.

Enfin, le mot qays [ܩܣ] est utilisé dans la Peshitta pour rendre xylon (Actes 5:30). Robert P. Smith, cité plus haut, le définit ( p. 504), comme "un arbre; une croix, gibbet ; une baguette, poteau".
TJ baptisé actuellement actif dans la congrégation

Tenez donc ferme, les reins ceints de vérité, revêtus de la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’équipement de la bonne nouvelle de la paix. Surtout, prenez le grand bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les projectiles enflammés du méchant. En outre, acceptez le casque du salut, et l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu, tandis que par toutes sortes de prières et de supplications vous priez en toutes circonstances, en esprit. Ephésiens 6:14-18

Thiebault

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Ecrit le 07 août 2008 13:09

Message par Thiebault »

Edom a écrit : Argument invalide ! D'ailleurs, l'un de mes coreligionnaires que vous connaissez bien, Didier (pas Fontaine), m'a fait cette remarque qui ne manquera pas de vous intéresser :

Dans une traduction interlinéaire de la Peshitta, on peut lire, en effet, que Simon de Cyrène fut réquisitionné pour qu'il puisse porter la "croix" [gr. stauron ; syr. ܙܩܦ zqif] de Jésus (Mat. 27:32) Ce terme (adjectif) dérive d'une racine verbale zaqaf qui signifie fondamentalement "ériger, dresser". Un dictionnaire donne de ce verbe le sens étendu de "pendre à un arbre, à une croix, crucifier" - A Compendious Syriac Dictionary ; Robert Payne Smith, p.119. On le retrouve toutefois en Ezra 6:11 dans le sens de pendre à un poteau (la "poutre" d'une maison), non à une "croix".

Un autre terme que la version syriaque emploie pour rendre stauros est ṣliva : "Regardons vers Jésus qui (...) endura la croix [syr. ܨܙܠܒ ṣliva] " (Héb. 12:2 ; Lamsa's translation). Il se retrouve dans d'autres passages comme Marc 10:21, Luc 14:27, Actes 13:29. Le vocable ṣliva, rendant le grec stauros ou xylon, est en réalité un mot araméen équivalent à zqif , selon ce que précise le Lexicon to the Syriac New Testament, p. 185. Bien que cet ouvrage en donne le sens de "croix" dans le "Nouveau Testament" (voir également A compendious Syriac Dictionary, p. 479 ), cet équivalent araméen est employé dans des écrits extra-bibliques, au sens d'un simple "poteau". Par exemple, A Dictionary of Jewish Palestinian Aramaic le définit comme un "poteau pour la crucifixion". Un autre ouvrage donne le sens de "poteau, potence (...) cloué au poteau (...) empalé" - A Dictionary of the Targumim, the Talmud Babli and Yerushalmi, and the Midrashic Literature., p. 1282. Selon ce même dictionnaire, le verbe qui lui est apparenté, tsalab, signifie "pendre, empaler (...) [être] cloué à un poteau". Il semble donc que, dans des écrits rabbiniques postérieurs à l'époque de Jésus, ce terme continua d'être employé en rapport avec une crucifixion sur un simple poteau.

Enfin, le mot qays [ܩܣ] est utilisé dans la Peshitta pour rendre xylon (Actes 5:30). Robert P. Smith, cité plus haut, le définit ( p. 504), comme "un arbre; une croix, gibbet ; une baguette, poteau".
Bonjour Edom,

Le passage d'Ezra 6,11 ne parle pas, comme tu le déclares pourtant, de pendaison à un poteau mais plutôt d'empalement. Le texte grec de la Septante parle de xulon là où le texte dit en araméen a, ce qui signifie dans les deux cas "bois". À quoi bon citer un passage qui ne nous apprend rien ?

Concernant ton commentaire sur le terme shliva, je partage plutôt ton opinion. D'autant que la croix est forcément constituée d'un stauros et que c'est à cause de cet élément que la croix s'est vue nommée stauros également. Cependant, une potence n'est pas un "simple" poteau. C'est un assemblage de pièces de bois formant une équerre, une sorte de L renversé. Dès lors, si tu accordes au mot français "potence" la traduction stauros en grec classique, tu dois admettre que ce que nous appelons "croix" était appelé stauros !

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