Ecrit le 29 juil. 2008 06:21
Exode a écrit :
Excusez-moi mais quand cesserez-vous de vous montrer à ce point parti-pris ?
Fais-toi soigner. Si j'ai pris parti, c'est parce que j'ai pris position. Toi, tu n'as pas pris position et pourtant tu prends parti pour l'invraisemblable et l'ineptie.
Il est bon de rappeler que la crux en latin ne veut pas forcément à l'origine dire croix avec deux poteaux à angles droit mais peut revêtir le sens d'un pieu ou poteau simple.
Ce n'est pas toi qui vas m'apprendre quoi que ce soit en latin, en grec, en hébreu, en araméen ou même en français. Et si
crux est le mot qui nous a permis de former le mot "croix", ce n'est pas pour rien ; au contraire, c'est justement parce qu'il a fini par désigner une croix et ce de manière exclusive. C'est ce que l'on appelle un glissement sémantique. J'ai déjà mentionné cette notion qui se manifeste dans toutes les langues, à toutes les époques.
Evitons donc les confusions, Paul n'a jamais considéré xulon ou stauros pour en revenir aux termes grecs comme symbole par excellence du christianisme; Paul a toujours mis l'accent sur Jéhovah par le moyen de Jésus-Christ notre Seigneur;
C'est ton parti pris qui te fait penser cela...
Premièrement, Paul a rarement utilisé le mot
xulon :
1 Co 3,12 - Que l'on bâtisse sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du
bois, du foin ou de la paille...
Ga 3,13 - Christ a payé pour nous libérer de la malédiction de la loi, en devenant lui-même malédiction pour nous, puisqu'il est écrit :
Maudit quiconque est pendu au bois.
Nous voyons qu'en 1 Co, Paul a mentionné la matière et qu'en Ga, il se réfère à un passage du Deutéronome dont le terme équivalent est
ets en hébreu (et qui signifie "arbre"). Cela permet de démontrer l'étendue de ta méconnaissance des langues anciennes, toi qui déniais au mot
xulon l'acception de "bois" du point de vue de la matière. Et que lorsque l'on nomme la croix par "bois", il s'agit d'une métonymie.
La preuve que
xulon ne signifie pas, à la base et sans recourir à une figure de style, "croix" ou "engin de supplice", c'est que Paul utilise exclusivement
stauros lorsqu'il mentionne ledit engin de supplice. Je reprendrai tous les passages de Paul où il mentionne ce terme.
Quand il mentionne le poteau ou poteau de supplice ce n'est pas pour en faire un symbole par excellence, mais pour l'opposer à autre chose : l'incompréhension complète des nations que des hommes puissent suivre un homme qui a été condamné jusqu'à en être complètement déshonoré (crux simplex) comme un grand bandit, rejeté par les siens, sa propre nation.
Quelle
crux simplex ? Tu rêves. Même la vulgate ne contient pas cette expression ! Jésus a été fixé sur une
crux immissa ou
commissa comme nous l'enseignent l'archéologie, l'histoire, la philologie, la linguistique et la science.
Réfléchissez-y; Paul n'a jamais glorifié le poteau de supplice comme un symbole à élever; Si Jésus a parlé ainsi de sa mort c'était par rapport au serpent de cuivre, montrant par là qu'il était le sauveur promis par Dieu, le moyen de salut car le salut vient de Jéhovah Dieu qui l'a constitué salut pour le monde.
Personne, ici, n'a dit que Paul a glorifié la croix. Prendre pour emblême ne signifie pas glorifier. Voici les passages de Paul où il mentionne le mot
stauros :
1 Co 1,17-18 - Car Christ ne m'a pas envoyé baptiser, mais annoncer l'Évangile, et sans recourir à la sagesse du discours, pour ne pas réduire à néant la croix du Christ. Le langage de la croix, en effet, est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d'être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu.
Ga 5,11 - Quant à moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je alors persécuté ? Dans ce cas, le scandale de la croix est aboli !
Ga 6,12 - Des gens désireux de se faire remarquer dans l'ordre de la chair, voilà les gens qui vous imposent la circoncision. Leur seul but est de ne pas être persécutés à cause de la croix du Christ...
Ga 6,14 - Pour moi, non, jamais d'autre titre de gloire que la croix de notre Seigneur Jésus Christ ; par elle, le monde est crucifié pour moi, comme moi pour le monde.
On le voit très bien ici, Paul oppose la circoncision, première manifestation de l'alliance entre Dieu et les hommes, et la croix du Christ, nouvelle manifestation de l'alliance entre Dieu et les hommes. La nouvelle alliance, le nouveau testament, c'est la croix. La croix est le symbole du Christ, le symbole de l'union des hommes à Dieu par le Christ.
Eph 2,16 - (15 Il a aboli la loi et ses commandements avec leurs observances. Il a voulu ainsi, à partir du Juif et du païen, créer en lui un seul homme nouveau, en établissant la paix,) et les réconcilier avec Dieu tous les deux, en un seul corps, au moyen de la croix : là, il a tué la haine.
La croix est le symbole du christianisme qui confirme l'universalité du message de Dieu. La croix est l'opposition de la haine.
Ph 2,8 - Il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur une croix.
Ph 3,18 - Beaucoup, en effet, je vous le disais souvent et le redis maintenant en pleurant, se conduisent en ennemis de la croix du Christ.
Comparer la croix du Christ, symbole du christianisme, à un symbole comme en utilisaient les idolâtres revient à se faire l'ennemi de la croix, à constituer une entrave au symbolisme qu'elle contient : à savoir l'amour de Dieu pour tous les hommes qui transparaît de son sacrifice et par l'universalité, désormais, de son message.
Col 1,20 - et de tout réconcilier par lui et pour lui, et sur la terre et dans les cieux, ayant établi la paix par le sang de sa croix.
Ici, Paul associé si fort la croix et le Christ qu'il en fait une synecdoque. Vouloir chasser la croix de ses yeux et de son esprit revient à chasser Celui qui y est associé, à savoir le Seigneur.
Col 2,14 - il a annulé le document accusateur que les commandements retournaient contre nous, il l'a fait disparaître, il l'a cloué à la croix...
Héb 12,2 - les regards fixés sur celui qui est l'initiateur de la foi et qui la mène à son accomplissement, Jésus, lui qui, renonçant à la joie qui lui revenait, endura la croix au mépris de la honte et s'est assis à la droite du trône de Dieu.
Sur la base des écritures, ce n'est pas la croix comme symbole qui permet la rédemption, c'est la Volonté de Dieu qui veut que tout homme qui exerce la foi en lui ait la vie éternelle en plaçant aussi sa foi dans le moyen de salut qu'il a établi, à savoir Christ.
Car ce n'est pas la foi dans le poteau de supplice qui nous lave du péché ni nous accorde la faveur immérité, mais bel et bien la foi vivante dans le nom de Jésus comme Seigneur et Christ, celui que Jéhovah Dieu a établit Roi de son royaume jusqu'à ce que les mille ans se soient écoulées.
Oui la Foi en cet homme qui vient du ciel, et la foi dans la valeur propitiatoire du sang, de sa vie, qu'il a versé pour nous en s'offrant librement sur le poteau de supplice.
En pérorant de la sorte, tu fustiges toi-même ton ignorance : aucun chrétien n'adore la croix ou ne se croit sauvé par elle. C'est Jésus qui lave des péchés, par son sacrifice
sur la croix. En prenant pour symbole la croix, les chrétiens ne substituent rien au culte dévolu au seul vrai Dieu. Ils se responsabilisent, ils se rendent compte que cette croix est ce qui constitue la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes.
Car qu'ai-je à faire d'un poteau, symbole de malédiction et donc synonyme de mort ?
Car ce n'est pas un cadavre, sur qui les yeux de ceux qui ont foi sont fixés, ni un homme retourné dans les cieux qui serait encore attaché à un poteau, car la parole ne le dit-elle pas "Celui qui attache à nouveau sur le poteau de supplice Christ n'a plus de rédemption possible" ? c'est donc bien que Christ par sa résurrection en a été définitivement libéré.
Ton discours est à l'opposé de celui de Paul qui, lui, veut garder la vision de la croix. Toi, tu la chasses, tu la réprouves. Ton enseignement est à mille lieues de celui des Écritures. Je préfère chasser ton enseignement du malin que chasser la croix du Seigneur !
Pourquoi alors devrai-je alors considéré l'instrument de mort, de la malédiction, comme un symbole par excellence ?
A moins bien entendu que vous mélangiez tout ?
Je ne sais pas si vous m'avez bien suivi.
Si, justement, on t'a bien suivi. Et c'est toi qui mélanges tout. C'est toi qui ne comprends rien et qui divagues. Lire (les Écritures) est différent de comprendre (les Écritures).