Edom a écrit :
Sur les membres de la maison (de Dieu) : depuis 33 de notre ère.
Sur tous les biens du maitre : depuis 1919.
Première remarque : vous n'apportez aucune preuve de vos affirmations ; il faut donc vous croire sur parole.
Deuxième remarque : l'idée d'un "esclave fidèle et avisé" qui aurait nourri "la maison de Dieu" pendant 20 siècles me paraît en contradiction avec l'histoire moderne des Témoins de Jéhovah, selon laquelle, aux alentours des années 1870, un petit groupe "d'Etudiants de la Bible", emmenés par Charles Russell, ont dû redécouvrir des vérités bibliques perdues à leur époque. Si l'esclave avait existé alors, comment expliquer une telle démarche ?
Edom a écrit :
L'explication que j'ai donnée, sur la signification du sommeil des 10 vierges, n'était pas exhaustive, au contraire. Bien que cet assoupissement peut figurer le sommeil spirituel des dits chrétiens, depuis la mort du Christ (précisons que depuis cet évènement l'apostasie a fait son chemin), les Témoins de Jéhovah y voit surtout l'accomplissement d'une prophétie qui concernait la période de 1914 à 1919, où les chrétiens oints se sont en quelques sortes endormis. Maintenant, pour répondre à votre question "pourquoi et quand se sont-ils reveillés", je vous citerais la parabole des 10 vierges : parce qu'"il y a eu un cri : ‘ Voici l’époux !" En effet, c'est l'annonce de l'arrivée du Seigneur, en 1919 (pour plus d'informations consulter nos ouvrages), qui a provoquée l'éveil de cette classe.
Je croyais que vous enseigniez que le retour du Seigneur avait eu lieu en 1914 ? Comment les vierges peuvent-elles être réveillées en 1919 par le cri "Voici l'époux", si celui-ci est déjà là depuis 5 ans ?
En outre, je constate que vous avez indirectement répondu, par l'affirmative, à la question de savoir si l'esclave était réveillé en 1920.
Comment expliquez-vous, en ce cas, que "l'esclave fidèle et avisé", à cette date, ait affirmé que : "«
No one in present truth for a moment doubts that Brother Russell filled the office of the 'faithful and wise servant', whom his Lord hath made ruler over his household, to give them meat in due season'. » (La Tour de Garde, 1er avril 1920, p. 104, § 6)
[Personne présentement dans la vérité, ne doute ne serait-ce qu'un moment, que Frère Russell a rempli sa mission en tant qu' d'esclave fìdèle et avisée ' , que le Maître à établi comme intendant sur sa maisonnée, afin de leur donner leur nourriture en temps voulu. (traduction française de ti-Jean)] ?
Pourquoi la classe des chrétiens oinst aurait-elle affirmé, en 1920, que le personnage principal de Matthieu 24:45-50 était un seul homme, Charles Russell, s'il s'agissait d'un groupe et qu'elle était ce groupe-là ? N'était-elle pas encore complètement réveillée ?
Edom a écrit :
Pour répondre précisément à vos questions (et compléter les réponses que je vous ai présentées), je vous poste deux références que vous trouverez, sans doute, utiles de consulter :
Le Royaume millénaire de Dieu s’est approché, à partir de la page 325
Tour de Garde du 15 mars 1972, p.180
Malheureusement, je n'ai pas accès à ces références. Sont-elles disponibles en ligne ?
J'ai l'impression, à lire vos interprétations, que vous envisagez les paroles de Jésus comme une immense parabole, où chaque détail du texte renverrait à d'autres détails, pour en préciser le sens. Ainsi, comme un texte parle d'un esclave, et qu'un autre cite des esclaves, vous en déduisez que le premier esclave désigne un groupe collectif ; de même, un récit parle d'un esclave fidèle et "avisé" et d'un maître qui rentre de voyage, le suivant de cinq vierges "avisées" et d'un époux qui arrive, et vous en concluez qu'il s'agit de deux préfigurations des mêmes personnes.
Appliqué aux fables de La Fontaine, ce "raisonnement" pourrait amener à penser, par exemple, que c'est le même renard qui, affamé par la cigogne et son vase au long col, serait allé flatter le corbeau pour lui dérober son fromage ! Je vous laisse imaginer tous les croisements et toutes les gloses possibles à partir de ces 240 fables !
Pour ma part, je pense que chaque parabole énoncée par Jésus est un petit récit autonome, qui tient debout tout seul et dont on peut dégager une morale. C'est cette morale seule dont les différentes facettes sont précisées au gré des récits ; non pas, les détails de chaque histoire.
Ainsi, la parabole de Matthieu 24:45-50 met en scène un esclave, et un seul, qui a le choix, en l'absence de son maître, de se montrer "fidèle et avisé" ou "mauvais" (ce que déterminera définitivement le maître à son retour, en prenant son esclave sur le fait, dans une situation heureuse ou malheureuse).
Et la parabole de Matthieu 25:1-12 présente 10 vierges invitées à un festin de mariage, dont 5 seulement, pour avoir été prévoyantes en apportant une réserve d'huile, pourront rentrer avec l'époux, les 5 autres restant à la porte.
La morale de ces deux histoires est la même : "
Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient." (Matthieu 24:42) ; "
Voilà pourquoi, vous aussi, montrez-vous prêts, car c’est à une heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme vient." (Matthieu 24:44) ; "13 “
Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure." (Matthieu 25:13).
Mais ce ne sont pas les mêmes histoires.
Et il est inutile de chercher à combler les blancs de l'une par l'autre, car elles n'ont pas vocation à se réaliser dans les moindres détails (ce ne sont pas des prophéties).
Autrement, vous arrivez à une histoire complètement hybride, nouveau monstre de Frankenstein, qui ne veut plus rien dire :
Il était une fois un esclave que son maître avait établi sur sa maisonnée pour donner la nourriture à ses domestiques en temps voulu ; cet esclave était composé de 10 vierges, qui attendaient le cortège nuptial pour assister au festin de mariage de l'époux.
Obligé de tenir d'une main une lampe à huile tout en préparant le repas de la seconde (sans oublier, accessoirement, de balayer la pièce à la recherche d'une drachme perdue, afin de rassembler assez d'argent pour acheter le champ dans lequel il avait trouvé une perle de grande valeur, et ainsi pouvoir bâtir sa propre maison sur le roc...), cet esclave "fidèle et avisé", et collectif, finit par s'assoupir. Enfin une partie de lui-même seulement, l'autre étant occupée à se plaindre du retard du maître ou de l'époux, à s'enivrer et à se battre.
Lorsque le cri retentit "Voici l'époux", aussitôt, la moitié "vierges avisées" de l'esclave fut prête à se joindre au cortège, lampe allumée en main ; quant à sa partie "vierges sottes", elle fut contrainte d'aller, en pleine nuit, acheter de l'huile pour pouvoir s'éclairer.
C'est à ce moment-là que le maître revint de voyage. Et que découvrit-il ? Son "esclave fidèle et avisé" qui avait laissé la maisonnée sans surveillance, occupé qu'il était à faire la nouba avec l'époux ; et son "mauvais esclave" qui, ayant trouvé porte close au festin de mariage, était retourné tout penaud à la maison, avant de réaliser qu'étant seul maître à bord, il pouvait désormais vider le garde-manger à sa guise, et terroriser un peu plus encore les domestiques.
Bien sûr, le Maître reprit les choses en mains, épousa son "esclave fidèle et avisé" qui aimait tant les mariages, renvoya son "esclave mauvais" et, pris de remords, passa ses journées sur le pas de sa porte à guetter le retour de ce "fils prodigue."
Ce qui se produisit quelques années plus tard. HAPPY END. :shock:
(Même si cette histoire me plaît, j'ai toutefois un peu de mal à lui trouver un sens ; alors, ne parlons pas d'une réalisation historique !) ;-)