Pour l'ensemble des chrétiens, vraiment ?!? 7 hommes pour distribuer la nourriture, c'est cela que vous appelez une "décision importante pour l'ensemble des chrétiens" ?Edom a écrit : Or, en ces jours-là, comme les disciples se multipliaient, il y eut chez les Juifs parlant grec des murmures contre les Juifs parlant hébreu, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution quotidienne. Alors les douze appelèrent à eux la multitude des disciples et dirent : “ Il ne nous plaît pas de délaisser la parole de Dieu pour distribuer [la nourriture] aux tables. Cherchez-vous donc parmi vous, frères, sept hommes qui aient un [bon] témoignage, pleins d’esprit et de sagesse, pour que nous les préposions à cette tâche nécessaire ; mais nous, nous serons assidus à la prière et au ministère de la parole. ” Cette parole plut à toute la multitude, et ils choisirent Étienne, un homme plein de foi et d’esprit saint, ainsi que Philippe, et Prochore, et Nicanor, et Timôn, et Parménas, et Nicolas, un prosélyte d’Antioche ; ils les placèrent devant les apôtres, et, après avoir prié, ceux-ci posèrent les mains sur eux. (Actes 6:1-6). TMN
Dans ce texte, vous remarquerez qu'un collège composé de 12 membres, les apôtres, prend une décision importante pour l'ensemble des chrétiens. Dans ce récit, de qui provenait cette nouvelle organisation, sinon d'un comité au préalable réuni, ou centralisé, dans le but de se concerter ?
Je ne nie pas qu'il y ait eu, à Jérusalem, un groupe d'hommes, constitué en premier lieu des apôtres du Christ, mais également de certains anciens comme Jacques, le frère du Seigneur.
La congrégation de Jérusalem devait s'organiser, face à l'afflux des nouveaux convertis. Rien d'étonnant à ce qu'elle se soit dotée d'un conseil d'anciens.
Mais les décisions de ce conseil étaient-elles propres à la congrégation de Jérusalem, ou s'appliquaient-elles à l'ensemble des congrégations du monde d'alors ?
Je crois, au vu de cet exemple, que ses décisions restaient locales.
L'apôtre Paul va à la rencontre des apôtres, car le problème émanait de chrétiens de Jérusalem, dont il dit, en Galates 2:4 : "à cause des faux frères introduits furtivement, qui s’étaient glissés [parmi nous] pour espionner notre liberté, celle que nous avons dans l’union avec Christ Jésus, afin de nous réduire complètement en esclavage.."Edom a écrit : Vous remarquerez également que lorsque le problème de la circoncision se pose, l'apôtre Paul va, avec l'un de ses compagnons, Barnabas, à la rencontre des apôtres. Lorsqu'il fallait se déterminer sur des points doctrinaux, il n'agissait pas indépendamment, mais recherchait l'avis des apôtres et des anciens de Jérusalem, autrement dit d'un groupe de personnes localisé, ou centralisé, à ce lieu (Actes 15).
Autrement dit, certains judéo-chrétiens ont demandé que les nouveaux convertis suite à la prédication de Paul soient circoncis, et Paul et Barnabas sont allés porter le débat devant le groupe d'anciens des chrétiens concernés. La réponse a été un compromis : pas de circoncision pour les gentils qui se convertissaient, vers qui l'apôtre Paul avait été envoyé, tandis que les anciens de Jérusalem s'occupaient des convertis circoncis car issus du judaïsme.
Pourquoi uniquement à la congrégation d'Antioche ? Etait-elle la seule existante avec celle de Jérusalem, à l'époque ? Le témoignage de Paul montre que non. En revanche, le différend qui avait surgi à propos de la circoncision concernait les chrétiens de ces deux villes, et la décision qui a été prise par leurs anciens leur a été communiquée par cette missive.Edom a écrit : Sans doute les lettres. Par exemple, lors du concile de Jérusalem, le décret est mis par écrit, et transmis à la congrégation d'Antioche par l'intermédiaire de certaines personnes (Actes 15:22, 23).
Il ne peut y avoir eu de "Collège Central" unique et hiérarchisé au premier siècle, car le mouvement missionnaire générateur de congrégations ne fut pas uniquement initié par des chrétiens de Jérusalem, ce dont atteste amplement l'exemple de l'apôtre Paul. Et tous ces nouveaux chrétiens, convertis par Paul, s'ils reconnaissaient l'autorité morale de ceux qui avaient côtoyé le Christ, ne comptaient pas sur eux pour leur dicter des ordres et la façon de s'organiser.
D'ailleurs, si la communauté chrétienne n'avait été qu'une seule organisation avec à sa tête un conseil centralisé, pourquoi ces lettres pastorales de l'apôtre Paul ? Non seulement on aurait dû retrouver des épîtres émanant du "Collège Central" à destination de toutes les congrégations, mais on n'aurait surtout pas dû conserver ces lettres de Paul, un particulier.
Le "Collège central" actuel des Témoins de Jéhovah ne se calque pas sur le modèle d'un conseil centralisé du premier siècle, qui n'a jamais existé ; mais c'est cette vision d'un "Collège central" antique qui est décalquée sur l'organisation actuelle des TJ.