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ÉRYTHRÉE - Le gouvernement doit cesser les persécutions reli

Posté : 08 déc. 2005 09:41
par medico
ÉRYTHRÉE - Le gouvernement doit cesser les persécutions religieuses




« Tu ne recevras aucun visiteur et tu pourriras ici jusqu’à ce que tu signes ce papier ».
Propos qu’aurait tenus un responsable militaire érythréen à Helen Berhane, célèbre chanteuse gospel de l’Église Rema , détenue à l’isolement dans le camp militaire de Mai Serwa depuis le 13 mai 2004. Helen Berhane est actuellement détenue dans un conteneur métallique de transport maritime.

Helen Berhane n’est que l’une des nombreuses personnes détenues en Érythrée parce qu’elles n’appartiennent pas à une confession officiellement reconnue. Au cours des trois dernières années, au moins 26 prêtres et pasteurs, quelque 1750 membres d’Églises évangéliques, ainsi que des dizaines de musulmans, ont été placés en détention par le gouvernement. Nombre de ces personnes ont été torturées, et des lieux de culte ont été fermés.

Amnesty International lance ce mercredi 7 décembre un rapport détaillant 44 événements relatifs aux persécutions religieuses depuis 2003. Ce rapport, Eritrea : Religious Persecution, montre les violations croissantes du droit à la liberté de religion, de croyance et de conscience en Érythrée. Certaines personnes n’appartenant pas aux religions officiellement reconnues ont été condamnées à des peines de prison par un comité de sécurité secret, sans représentation juridique ni droit d’appel.

« Toutes les personnes détenues pour leurs croyances religieuses doivent être libérées immédiatement. La situation est critique, et nous sommes extrêmement inquiets pour la sécurité et le bien-être de centaines de personnes qui doivent affronter cette réalité en Érythrée », déclare Kolawole Olaniyan, directeur du programme Afrique d’Amnesty International.

Une technique de torture connue sous le nom d’« hélicoptère » est régulièrement utilisée pour punir les personnes n’appartenant pas à une confession officiellement reconnue. Elle consiste à attacher ensemble les pieds et les mains d’une personne dans son dos. Des détenus peuvent être laissés ainsi pendant des heures. Nombre d’entre eux sont en très mauvaise santé et se voient refuser un traitement médical approprié.

« Les critères d’enregistrement des religions en Érythrée doivent être revus pour ne pas violer le droit à pratiquer une religion. Le gouvernement doit mettre un terme à sa répression violente, et faire en sorte de respecter le droit international », ajoute Kolawole Olaniyan, directeur du programme Afrique d’Amnesty International.

Selon les renseignements recueillis par Amnesty International, le gouvernement érythréen a accentué la répression violente des minorités religieuses en 2005. Cette répression, qui a commencé sans explication en 2003, participe du mépris général pour les droits humains que montre le gouvernement du président Issayas Afewerki, au pouvoir depuis 1991, date de l’indépendance du pays de l’Éthiopie.

Contexte

La détention de personnes au seul motif de leurs convictions religieuses participe du refus général de la liberté d’expression et d’association en Érythrée, ainsi que d’autres graves violations de droits humains fondamentaux.

En 2002, le gouvernement a soudainement ordonné que toutes les religions non enregistrées ferment leurs lieux de culte et cessent leur pratique religieuse jusqu’à ce qu’elles soient enregistrées. Seules quatre religions principales ont été immédiatement reconnues comme confessions officielles ; il s’agit des Églises orthodoxe, catholique, luthérienne, et de l’islam. Depuis lors, aucun groupe religieux minoritaire n’est parvenu à s’enregistrer officiellement.

Au cours de la décennie passée, les témoins de Jéhovah ont été durement persécutés, avec 22 personnes détenues au total.

Pour obtenir la version intégrale du rapport, Eritrea : Religious Persecution, merci de consulter :
http://www.amnestyinternational.be/doc/ ... TREA_light

Posté : 15 nov. 2008 13:02
par medico
Le mardi 8 Juillet 2008, les autorités ont commencé effectuer des raids sur les résidences d'locales des Témoins de Jéhovah.
la police a systématiquement arrêté 20 témoins de Jéhovah au cours de Juillet, Août et Septembre.
Octobre 2008, il ya un total de 38 Témoins de Jéhovah en prison en Erythrée. Huit témoins sont emprisonnés entre 50 et 60 ans, et 11 autres sont de 60 ans ou plus.
Tekle Tesfai, un érythréen par la naissance, mais un citoyen des Pays-Bas, a été arrêté et emprisonné Il est âgé de 75 ans.

Posté : 15 nov. 2008 17:21
par Nhoj
C'est tout à fait scandaleux ce qui se passe dans cette région.

Voici ce qui s'est encore passé il y a quelques semaines :
Late October saw two more of Jehovah’s Witnesses arrested in Eritrea. Beyene Abraham, a 57-year-old member of the Taba Congregation of Jehovah’s Witnesses, was arrested on Thursday morning, October 23, 2008. Two days later, 76-year-old Kahsai Mekonnen, from the Sinkey Congregation, was arrested.
En français :
Fin octobre, il y eut deux arrestations de Témoins de Jéhovah en Erythrée . Beyene Abraham, un membre de 57 ans de la congrégation de Taba des témoins de Jéhovah, a été arrêté jeudi matin, le 23 octobre 2008. Deux jours plus tard, 76 ans Kahsai Mekonnen, de la congrégation de Sinkey, a été arrêté.

Posté : 15 nov. 2008 17:35
par sam
oui c'est pas correct certain pourquoi il font sa? des personne agés franchement, oui c'est scandaleux mais pourquoi ils aggissent de la sorte?
quel est leur motivation?

Posté : 15 nov. 2008 18:22
par Nhoj
Parce que les Témoins de Jéhovah ne sont pas officiellement reconnus par cet état dictatorial. De plus amples informations ici : http://www.amnestyinternational.be/doc/ ... le2867.pdf

Posté : 16 nov. 2008 04:05
par medico
Nhoj a écrit :Parce que les Témoins de Jéhovah ne sont pas officiellement reconnus par cet état dictatorial. De plus amples informations ici : http://www.amnestyinternational.be/doc/ ... le2867.pdf
ton lien ne marche pas :o

Posté : 16 nov. 2008 07:25
par Nhoj
Le lien est fonctionnel. Peut-être as-tu besoin d'un lecteur de fichiers PDF ? Si oui, le lien est ici : http://www.adobe.com/fr/products/acrobat/readstep2.html

Je poste quand même le contenu qui nous intéresse :
ÉRYTHRÉE : Témoins de Jéhovah détenus depuis près de 10 ans
Paulo Eyassu, Isaac Moges et Negede Teklemariam sont détenus au secret en Érythrée, sans inculpation ni
jugement, depuis le 24 septembre 1994. Tous trois sont témoins de Jéhovah et, en raison de leurs convictions
religieuses, ont refusé d'accomplir leur service militaire. Ils seraient détenus au centre d'entraînement militaire de
Sawa. Comme conséquence particulière de leur refus de servir dans l'armée, les témoins de Jéhovah ont été privés
de leurs droits civils fondamentaux en 1994 par le gouvernement érythréen parce qu'ils « refusaient de reconnaître
l'État et ses lois ». Les témoins de Jéhovah ont été licenciés de leurs postes de fonctionnaires, interdits de
commerce et d'utilisation des instances d'état comme les écoles et les hôpitaux et dénués de papiers d'identité et de
passeports. Le gouvernement a établi le service national obligatoire en 1994 pour tous les citoyens entre 18 et 40
ans, comprenant 6 mois d'entraînement militaire et 12 mois de service au développement. Le gouvernement n'a
cessé de refuser d'accepter le droit internationalement reconnu à l'objection de conscience. La conscription a été
ultérieurement étendue, même après la fin de la guerre de 1998-2000 avec l'Éthiopie. La peine instaurée pour refus
de servir est de trois ans d'emprisonnement, mais il n'y a aucun cas connu de recours aux tribunaux militaires. Au
lieu de cela, ces personnes sont détenues indéfiniment et l'on soupçonne tortures et mauvais traitements. Des
témoins de Jéhovah restent détenus actuellement pour avoir refusé d'accomplir leur service militaire, et ce malgré le
fait qu'ils ont accepté d'accomplir un service civil national.
Modèle de lettre
Monsieur le Président, Paulos Eyassu, Isaac Moges et Negede Teklmariam, trois témoins de Jéhovah ayant refusé
d'accomplir leur service militaire en raison de leurs convictions religieuses sont détenus sans inculpation ni jugement
depuis le 24 septembre 1994. En tant que membre/sympathisant(e) d'Amnesty International, je me permets de vous
demander la libération immédiate de ces prisonniers d'opinion qui croupissent en prison depuis tant d'années.
Espérant que vous ferez droit à ma requête, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma haute
considération.
Signature/Nom/Adresse
Lettre à adresser à : Son Excellence le Président Issayas Afewerki Bureau du Président PO Box 257 Asmara
Érythrée
Copie à envoyer à : Ambassade d'Érythrée Avenue de Wolvendael 15-17 1180 Bruxelles Fax : 02 372 07 30