Didier a écrit :
Si les fac-similés des manuscrits de Qoumrân sont postérieurs à 1952, en revanche dès 1944, le fragment d'un papyrus découvert en Egypte (Fouad Inv. 266) fût publié dans le
Journal of Theological Studies (vol. 45, p. 158-161). Ce papyrus contenait le texte de la
Septante (livre du deutéronome) où le Tétragramme apparaît en caractères hébreux carrés.
La
Traduction du monde nouveau, publiée dès 1950, contenait dans son appendice les photos de 12 autres fragments de ce même papyrus faisant apparaître le Tétragramme ecrit en hébreu dans le texte grec de la
Septante.
Eh bien Rosin n'était pas complètement à la page, néanmoins on avait qu'ne exception à la règle à l'époque (d'ailleurs c'est votre mouvement qui il me semble en a publié plus sur le sujet), exception qui deviendra la norme plus tard, néanmoins Rosin n'avait pas tort sur le fait que même si on réintroduit le tétragramme, c'est lui seul, d'une manière imprononçable, qu'on peut réintroduire, YHVH, et encore dans l'AT, pour le NT, en dehors des citation de l'AT, chacun est obligé d'inventer toute une logique personnelle pour le faire, preuve que Dieu n'a pas souhaité qu'on puisse le faire, sinon ce serait très simple.
Enfin le fouad, pose un problème, c'est que comme beaucoup de mss de cette époque, il met parfois IAO, comme transcription phonétique du nom de Dieu dans un de ses passages. Donc il détruirait la prononciation que Gertoux propose Yehowah (en fait Yehouah d'ailleurs mais il cherche à s'approcher de la prononciation de son mouvement), dès lors IAO serait pour Gertoux un substitut du nom de Dieu, preuve supplémentaire que même dans des temps reculés avant les premiers chrétiens (-Iième siècle avant notre ère), le nom de Dieu n'était plus prononcé.
Voilà bien une affirmation qui reste à démontrer ...
Vous n'avez qu'à étudier la déception de 1925, et l'abandon du retour d'ISraël comme prophétie biblique. Tout ce qui était attribué aux juifs naturels s'est reporté sur les Témoins de Jéhovah. D'ailleurs "Témoins de Jéhovah" celà vient d'Isaïe, dans l'AT. Lisez la série de livre de Rutherford, ainsi que les Tour de Garde des années 30, et vous serez convaincu par vous-même.
H. Rosin pensait effectivement que le seul moyen de reproduire le nom divin était de le transcrire , dans "une reproduction fidèle des quatre consonnes hébraïques Yodh-He-Waw-He: YHVH " .
C'est toujours la seule conclusion logique qu'on peut avoir actuellement, en ce sens Rosin même des années après n'a pas tort, loin de là.
Toutefois, cela n'était pas son "avis" que d'utiliser ces quatre lettres dans une traduction de la Bible: "Nous pensons donc que nous devons fortement déconseiller [aux traducteurs] une transcription de YHVH dans une traduction de la Bible" - The Bible Translator; p. 182
Je ne prétendais pas qu'il en était partisan, mais que si certains le voulaient et qu'il ne pouvait aller contre leur volonté, ils leur rappelaient néamoins que c'était la seule possibilité.
La Tour de Garde du 1° août 1988 abordait la question de l'emploi du nom divin dans une traduction de la Bible. Ce n'était donc pas trahir la pensée de H. Rosin que de le classer parmi ceux qui "ne pouvaient s’entendre sur la façon de le rendre dans les langues modernes", notamment ceux qui n'ont pas "préconisé de le rendre par "Jéhovah" ou par "Yahweh"".
Et elle s'est trompé sur l'interprétation de Rosin, Rosin avait peur que l'Eglise se coupe de l'At en faisant du dieu de l'AT un dieu étrange, pas que l'église devienne antitrinitaire et c'est plus de la moitié de l'article sur cette fausse interprétation. Et le comité s'est mis d'accord à la fin pour Tuhan (« seigneur » en indonésien) contrairement à ce que le prétend la TG. Enfin je n'ai jamais vu abordé les conséquences du tétragramme en paléo-hébreux dans du grec ou de l'hébreu cursif dans vos revues. Ce silence continuel sur le fait que la seule preuve qu'on a c'est l'inscription du tétragramme et non de la vocalisation, n'est jamais abordé. Quand on fait le compte-rendu d'un article comme le fait la Tour de Garde en question, on parle de tous les arguments (on oublie pas l'histoire de YHVH), on ne déforme pas un argument (à savoir Rosin n'a pas peur que son église devienne antitrinitaire) et on ne travestit pas la conclusion. (à savoir qu'ils se sont mis d'accord), si vous ne voyez pas le problème dans cet article alors je vous rappelle néanmoins moi, quels problèmes je note.
"
Jésus a-t-il prononcé le Nom? (...) Comme ses auditeurs étaient galiléens, ils devaient parler l'araméen et aussi connaître le substitut Yaw, car l'archéologie a fourni de nombreux témoignages grecs en Iaô (...) Comme on l'a vu, même à Qumrân et malgré l'interdiction, les noms Yah et Hou'a étaient autorisés, et par conséquent l'expression Yah Hou'a, c'est à dire "Yah lui-même", aussi. On peut facilement comprendre que la prononciation hébraïque du Nom, même si elle était un peu différente des substituts araméens, a du être identifiée par les auditeurs galiléens de Jésus. D'ailleurs, aujourd'hui, le problème est resté le même: lorsqu'un lecteur lit la Bible, il peut choisir entre le mot hébreu Jéhovah et le nom araméen Yahwèh; l'auditoire comprendra sans problème" -
Un historique du Nom divin; p. 104; G. Gertoux.
Je vous suggère de contacter l'auteur afin de lui exposer vos remarques :
http://gertoux.online.fr/nomdivin/contacter.htm
Je ne comprend pas votre citation, vous enlevez les deux seuls arguments de Gertoux dans ce passage par des (...). « Iao » n'est pas le nom de Dieu mais un substitut pour ne pas prononcer le nom. Je ressitue donc les deux arguments que Gertoux donne et que vous avez supprimé car vous savez sûrement d'avance ma réponse:
1/ Il ne suivait pas les coutûmes de ses contemporains
2/ Il a cité le rouleau d'Isaïe dans la synaguoge de Nazareth où le nom divin était présent.
Or on peut répondre à
1/ Qu'effectivement il ne suivait pas toutes les coutûmes de ses contemporains, mais on a des traces des controverses sur les coutûmes sur lesquelles il s'opposait aux Pharisiens. On a AUCUNE trace sur le sujet de la prononciation du nom divin, alors que Gertoux reconnaît qu'il signait son arrêt de mort s'il le faisait. (D'ailleurs le texte biblique montre qu'ils ont voulu le tuer à Nazareth parce qu'il affirmait être le Messie et non pour une quelconque prononciation du nom divin)
2/ Ce n'est pas parce que tétragramme était écrit dans le rouleau qu'il citait qu'on a une preuve qu'il n'a pas suivi la coutûme.
Pire dans le reste du texte (page 104 et 105) Gertoux reconnaît que Jésus aurait en dehors de cet épisode, « fait un usage prudent dans ses conversations courantes » (c'est le moins que l'on puisse dire d'ailleurs quand on note dans le texte des évangiles tous les substituts qu'il a utilisé -Père, Dieu, Cieux, etc...), que « les premiers chrétiens usèrent de prudence en milieu juif, car maintenant ils risquaient leur vie s'ils utilisaient le Nom », autant dire donc qu'ils ne le faisaient pas, ce qui aurait été plus franc. Là aussi Gertoux croit voir dans la lapidation d'Etienne la conséquence de la prononciation du Nom, outre qu'il contredit son propre mouvement, car je ne vous apprendrais rien qu'il est tout autant Témoin de Jéhovah que vous, rien dans le texte ne permet de le prouver, tout porte à croire qu'il a été lapidé car il utilisait le nom de... Jésus, parce qu'il prêchait en son nom.
Dès lors, vous avez non seulement supprimer les arguments de Gertoux, car vous deviez savoir qu'ils étaient si peu percutants que j'allais les démonter facilement, mais vous oubliez la suite, qui montre que même Gertoux pense que Jésus et les premiers chrétiens ont vraiment utilisé très prudemment le nom, or quand on voit les arguments de Gertoux, on comprend qu'il l'affirme, sans pouvoir le prouver, uniquement parce que dans ce contexte, il ne veut pas contredire la théologie de son mouvement, que ce soit un processus conscient ou inconscient.
Amicalement,
Basile.