Rien n'indique qu'il faille prendre ces paroles au sens figuré ; il s'agit dès lors d'une interprétation très libre que vous faites.Didier a écrit : Ces paroles de Jésus consignées en Jean 6:54,55 ont-elles un quelconque rapport avec le Repas du Seigneur? Ou sont-elles à prendre au sens figuré?
Souvent, les propos figurés du Christ se trouvent dans les paraboles.
Quand Jésus dit simplement quelque chose, nous pouvons considérer qu'il s'agisse d'une forme figurée de nourriture. Mais quand Jésus transsubstitue le pain à sa chair et le vin en son sang, il y a un "passage à l'acte". Ces deux évènements sont séparés de plus d'un an, comme vous le dites.Comment "manger la chair" et "boire le sang" de Jésus? En prenant le "pain" et le "vin"? Jésus n'a fait nullement allusion à ces aliments-là lorsqu'il prononça ces paroles un an environ avant d'instituer la commémoration de sa mort. Au contraire, il compara sa "chair" à un pain symbolique, "le "pain du ciel" :
Vous me donnez l'impression de ne pas comprendre, en fait, qu'il soit possible de manger le corps et boire le sang du Christ. Comme si tout ce qui entoure Dieu devait être "pénétré". Vous refusez d'accepter le Mystère de Dieu, vous cherchez à tout rationnaliser sans laisser de place à la partie incompréhensible de Dieu.
Les questions de Dieu ne sont pas comme les autres questions philosophiques : la transsubstitution, la Trinité, parmi d'autres, sont des questions essentielles, primaires, absolues, au-delà desquelles il est impossible d'aller.
Certes, on peut les expliquer, voire les expliciter. Mais en aucun cas nous ne pouvons les justifier.
Jésus a enseigné de tendre l'autre joue à l'agresseur. Pourtant, Jésus n'a-t-Il pas chassé violemment les marchands au temple ? Il a donc violé sa propre loi. De quel droit ? N'est-Il pas le premier à devoir montrer l'exemple ?C'est donc bien en "croyant" au Fils que nous nous nourrissons figurément de sa chair et que nous buvons son sang. Si Jésus avait voulu dire par là qu'un an plus tard il transformerait du vin en son sang, il aurait encouragé ses disciples à violer un commandement important de la Loi mosaïque qui enjoignait de ne pas consommer de sang (Lév. 17:14). D'ailleurs, ceux qui comprirent ses paroles dans ce sens furent "scandalisés" (Jean 6:60,61).
Il y a des cas d'extrême nécessité. Boire le sang du Christ à la coupe en est une pour avoir la vie éternelle, selon son commandement. Boire son sang ne revient pas à consommer le sang des viandes consacrées aux dieux des idolâtres ! Vous ne craignez donc rien si vous avez l'intime conviction de boire le sang du Christ.