Nhoj a écrit :C'est plutôt parce que vous es refusez, mais c'est votre droit. Nous n'imposons pas nos idées.
Si l'on veut résumer les preuves bibliques qui prouveraient l'existence, au premier siècle, d'un "collège central" dirigeant l'ensemble des congrégations chrétiennes, que constate-t-on ?
Que le christianisme a vu le jour à Jérusalem, autour des apôtres ; que très vite il a pris de l'extension, d'abord dans la ville même, ensuite en Palestine enfin dans tout le bassin méditerranéen impérial. Cet élargissement progressif s'est-il fait sous la direction d'un petit groupe d'hommes localisé en un centre précis ?
Lorsque le christianisme se cantonnait à Jérusalem et ses alentours, on trouve bien la présence d'un collège d'anciens, avec les apôtres, qui dirigent la communauté et règlent les litiges (celui de la distribution de nourriture aux veuves, par exemple).
Lorsque sous l'impulsion de missionnaires envoyés par l'esprit saint, ou de nouveaux convertis repartis dans leurs contrées, des congrégations ont été formées hors de Palestine, le collège d'anciens de Jérusalem ne constitue déjà plus l'autorité centrale du christianisme ; le livre des Actes nous le montre effectivement amené à trancher dans la discussion sur la circoncision des convertis gentils, mais Paul lui-même explique que ceux qui "paraissent être des colonnes" (Jacques, Céphas, Jean, entre autres) ne lui ont rien appris de nouveau concernant la bonne nouvelle à annoncer. Ce même Paul, par les lettres pastorales qu'il a rédigées à destination des congrégations qu'il a formées, atteste qu'il ne tirait pas son autorité d'un "collège central", de Jérusalem ou d'ailleurs, mais de Dieu et de son Christ seuls.
Enfin, après la guerre juive de 66-70, qui aboutit à la prise de Jérusalem, on perd la trace du collège d'anciens de cette ville, et nul autre groupe centralisé n'apparaît ailleurs, pour reprendre les rênes d'un christianisme à l'échelle du monde romain.
Si direction centralisée il y a eu au premier siècle, on peut à la rigueur la chercher vers Rome, capitale de l'Empire, comme le fait l'église catholique. Mais même un mouvement aussi hiérarchisée et ancré dans l'histoire que le catholicisme se reconnaît des débuts éparpillés, non centralisés.
En conclusion, la Bible et l'Histoire attestent de concert que l'existence, au premier siècle, d'un "collège central" unique est un mythe.
D'ailleurs, j'attends toujours que les tenants du "collège central" me citent les décisions générales que ce supposé organe dirigeant auraient prises pour l'ensemble des congrégations de son époque ; et ce qu'il est advenu de ce groupe après 70 de notre ère ?
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)