Publié par Tribune de Genève (
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TRAGÉDIE | L'enfant, âgé de quatre ans, est décédé le 21 février dernier.
Un autre patient, adulte, a également fait une forte réaction suite à un transfert de
plaquettes du même échantillon.
ERIC BUDRY | 04.03.2009 | 13:00
Selon les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), il n'est pas possible pour l'instant
de déterminer la cause exacte de ce terrible accident. Le professeur Pierre Dayer,
directeur médical, a toutefois affirmé que le donneur, qui a été identifié, ne portait
aucune responsabilité et que son sang avait été mis hors de cause. Le problème se
situerait par conséquent dans la chaîne des différents traitements que subit ensuite le
sang afin de réduire au maximum les risques d'infections ou les problèmes
immunologiques. C'est ce que l'enquête devra déterminer.
Selon Bernard Gruson, directeur général des HUG, deux patients ont fait une forte
réaction, le 18 février, suite à une transfusion de plaquettes sanguines provenant du
même échantillon. Le patient adulte est aujourd'hui hors de danger après un passage
aux soins intensifs. La réaction de l'enfant de quatre ans a malheureusement été
beaucoup plus violente. Il est décédé le 21 février. Ses obsèques se sont déroulées
lundi.
En l'état, les HUG refusent de parler d'erreur médicale et s'affirment incapables de dire
s'il y a eu une erreur humaine. C'est en accord avec les parents de l'enfant que la
direction des HUG a décidé d'informer la presse sur ce drame. Par souci de
transparence, mais également pour apaiser les peurs que pourrait susciter un tel
événement. "C'est un cas isolé, nous avons procédé à toutes les vérifications, assure
le professeur Dayer. Il n'y a aucun risque épidémiologique. Tant les donneurs que les
receveurs ne courent aucun danger."