Salut Nhoj, voici ma réponse ;)
Nhoj a écrit :Bonsoir bonsoir,
Je mets en "post-it" les deux mots en question, afin de les avoir facilement sous la main :
Pollakis = souvent.
Hosakis : aussi souvent que, toutes les fois.
Voilà, comme ça, on ne saura pas les confondre.
D'abord, c'est clair que le contraste de sens entre ces deux mots est très faible. Ils sont presque synonymes pourrait-in penser.
Le dictionnaire en ligne Concordance.keo.in (que tu as certainement été consulté) donne pour ces mots cette définition :
Pollakis : souvent, fréquemment, nombreuses, multiplié, plusieurs fois.
Hosakis : aussi souvent que, à chaque fois que.
Une distinction -petite, je suis bien d'accord- apparaît : le terme "pollakis" a indéniablement un sens répétitif, ce que la mot hosakis n'a pas. "Aussi souvent que" ou "à chaque fois que" ne signifie pas "fréquemment", "plusieurs fois" ou "souvent".
Les deux expressions sont fondamentalement différentes, c'est-à-dire qu'elles ne s'inscrivent pas dans le même contexte sémantique et syntaxique.
Prenons un exemple. Imaginons que nous nous connaissions et que tu viennes régulièrement chez moi. Je te reprocherais que, lorsque tu entres dans ma maison, tu ne te frottes jamais les pieds sur le paillasson. Je pourrais te dire :
"Chaque fois que tu viens, tu entres chez moi avec tes chaussures sales et tu salis mon sol ! Frotte tes pieds sur le paillasson, ça m'arrangera."
En revanche, le mot "souvent" n'aurait pas eu de sens dans cette phrase. Pourtant, il aurait été plus révélateur de ce que tu viennes souvent chez moi, n'est-ce pas ?
Je crois que la querelle sur ces deux mots n'as pas lieu d'être car ils veulent dire la même chose mais dans des situations différentes.
Jésus a institué son Mémorial le 14 nisan de l'an 33 de notre ère. Il est mort le jour de la Pâque juive. Cette Pâque devait se pratiquer selon le calendrier juif de l'époque, pas un peu quand on voulait. La Bible fait plusieurs relations entre la Pâques juive et le sacrifice de Christ. C'est aussi une des raisons pour laquelle nous ne fêtons la mort de Christ qu'une fois par an. Mais cela ne nous empêche pas de penser souvent à se sacrifice et à l'amour dont Jéhovah Dieu et Jésus Christ ont manifestés pour nous. C'est d'ailleurs toujours par ce dernier que nous remettons nos prières.
Le problème avec ce genre de cérémonie est que l'on continue à perpétuer une fête qui n'est pas la nôtre : la Pâque juive. En effet, on a simplement substitué le passage de l'ange au-dessus des maisons juives par la mort et la résurrection du Christ. C'est une fête reprise pour une autre, en quelque sorte... Or, Jésus n'a pas voulu cela.
En revanche, en célébrant la mort du Christ toutes les semaines ou tous les jours, on fait véritablement oeuvre de souvenir et surtout on ne calque pas sur la fête juive.
Pour la référence 1 co. 11:17-34, Paul ne parlait pas de célébrer le Repas de Seigneur plusieurs fois. Au verset 20, quand il fait allusion au "Repas du Seigneur", voici ce qu'est littéralement ce repas du seigneur : “ dîner (repas du soir) qui est celui même du Seigneur ”. Paul leur donne effectivement une bonne leçon sur l'unité chrétienne.
En fait, Paul parle aux chrétiens de Corinthe en leur reprochant leur conduite lorsqu'ils se réunissent pour prendre le repas du Seigneur. Il leur rappelle ce que fit Jésus lors de la dernière Cène et que chaque fois que les chrétiens le font, ils annoncent la mort du Christ et sa résurrection.
Paul va même plus loin dans la précision (vv. 33-34) en leur recommandant implicitement de ne pas aller au repas du Seigneur pour manger en vue de se rassasier ! Donc, il s'agit vraiment de l'eucharistie que pratiquaient (mal) les Corinthiens.
Pour Actes 2:46ils se rendaient de maison en maison (Grec : kat’ oïkon) et ils recevaient des repas. Le Repas du Seigneur tel que Jésus l'a enseigné n'était pas un repas gastronomique. Ici, ils est question de nourriture tout court. En fait, quand la bible parle de "rompre le pain", il peut ne pas s'agir du Repas du Seigneur.
Cela pourrait être le cas, effectivement. Mais force est de constater que ces chrétiens se réunissaient pour la prière et pour rompre le pain.
C'est surtout Ac 20,7.11 qui est intéressant : les chrétiens se réunissaient chaque premier jour de la semaine EN VUE de prendre le repas du Seigneur. Pourquoi pouvons-nous être sûrs qu'ils se réunissaient à cet effet et non pas pour se rassasier ? Parce qu'ils le faisaient dans la chambre haute, celle-là même qui est citée en Ac 1,13 comme étant le lieu de culte dans la maison. S'ils avaient voulu manger pour se rassasier, ils l'auraient fait dans la salle prévue à cet effet, en bas.
Bien amicalement.