Page 4 sur 4

Posté : 17 mai 2009 12:45
par Nhoj
Euh oui, je pense bien. Ils sont exposés dans des musées; il sont donc photographiés.

Il faudrait peut-être un peu chercher sur Internet, sa doit certainement exister.

Posté : 20 mai 2009 13:33
par Yonathân
Nhoj a écrit :Il faudrait peut-être un peu chercher sur Internet, sa doit certainement exister.
:lol:

D'abord j'ai posé la question, ensuite j'ai cherché et enfin j'ai trouvé mon bonheur.

Posté : 20 mai 2009 13:44
par medico
alors fait nous part de tes recherches s t p.

Posté : 22 mai 2009 11:54
par Yonathân
medico a écrit :alors fait nous part de tes recherches s t p.
Oui.

Au final, j'ai trouvé deux liens intéressants pour voir plusieurs manuscrits bibliques:
- Bibliothèque de l'Alliance israélite universelle
- The New Testament Manuscripts

Posté : 22 mai 2009 15:08
par Nhoj
Merci pour ces liens. :-)

Posté : 23 mai 2009 03:52
par myriam2
oui merci car cela peut nous être utile un jour.

Re: Bibles et anciens manuscrits.

Posté : 16 juin 2009 05:10
par medico
Les textes cunéiformes anciens et la Bible
APRÈS la confusion des langues à Babel, divers systèmes d’écriture ont vu le jour. Les peuples qui vivaient en Mésopotamie, tels les Sumériens et les Babyloniens, employaient l’écriture cunéiforme. Le mot “ cunéiforme ” vient d’un terme latin signifiant “ en forme de clous ou de coins ” ; il désigne les empreintes triangulaires que formait dans l’argile humide le stylet du scribe.
Les archéologues ont mis au jour des textes cunéiformes qui font mention de personnages ou d’événements dont il est question dans la Bible. Mais que savons-nous de ce système d’écriture millénaire ? Et comment de tels textes confirment-ils l’authenticité de la Bible ?
Des textes qui ont résisté à l’épreuve du temps
Les chercheurs pensent que le système d’écriture utilisé en Mésopotamie était à l’origine pictographique, c’est-à-dire qu’un mot, ou une idée, était représenté par un symbole ou un dessin. Par exemple, le signe désignant le bœuf ressemblait à l’origine à une tête de bœuf. Le besoin croissant de conserver des informations conduisit à l’élaboration de l’écriture cunéiforme. Explication d’une bible annotée (NIV Archaeological Study Bible) : dans ce nouveau système, “ les signes ne représentaient plus seulement des mots, mais aussi des syllabes, plusieurs signes pouvant être combinés pour représenter les syllabes d’un mot ”. Avec le temps, on utilisa près de 200 signes qui permirent à l’écriture cunéiforme de “ transcrire avec exactitude la langue parlée, avec toutes les finesses de vocabulaire et de grammaire que cela suppose ”.
À l’époque d’Abraham, vers 2000 av. n. è., le cunéiforme était déjà bien développé. Dans les 20 siècles qui suivirent, une quinzaine de langues adoptèrent cette écriture. Plus de 99 % des textes cunéiformes découverts ont été écrits sur des tablettes d’argile. Au cours des 150 dernières années, un nombre considérable de tablettes ont été exhumées à Our, à Ourouk, à Babylone, à Nimroud, à Nippour, à Assour, à Ninive, à Mari, à Ebla, à Ougarit et à el-Amarna. L’ouvrage en langue anglaise Archaeology Odyssey déclare : “ Les spécialistes estiment qu’on a déjà mis au jour entre un et deux millions de tablettes cunéiformes, et on continue d’en trouver quelque 25 000 chaque année. ”
La traduction de ces documents représente pour la communauté mondiale des spécialistes du cunéiforme une entreprise colossale. Selon une estimation, “ environ un dixième seulement des textes cunéiformes que l’on a retrouvés a été lu à l’époque contemporaine, et dans bien des cas ne l’a été qu’une seule fois ”.
C’est la découverte de documents bilingues ou trilingues rédigés en cunéiforme qui a fourni le sésame du déchiffrement de ce système. Les savants se sont aperçus que ces documents portaient le même texte en plusieurs langues, toutes rédigées en caractères cunéiformes. Un détail a favorisé le déchiffrement : dans ces textes reviennent régulièrement les noms, les titres, les généalogies des souverains, mais aussi des expressions où le locuteur vante ses mérites.
Au milieu du XIXe siècle, les savants ont réussi à lire les inscriptions cunéiformes en akkadien, ou assyro-babylonien, qui a été la lingua franca du Proche-Orient ancien. L’Encyclopædia Britannica explique : “ À partir du moment où l’akkadien avait été déchiffré, nous avions enfin la clé du système et nous disposions à présent d’un modèle permettant de nous attaquer à l’interprétation d’autres langues rédigées en cunéiforme. ” Ces inscriptions ont-elles un lien avec la Bible ?
Des témoignages qui confirment la Bible
La Bible affirme que Jérusalem a été le territoire de rois cananéens jusqu’à ce que David s’en empare, vers 1070 av. n. è. (Jos. 10:1 ; 2 Sam. 5:4-9.) Certains historiens en doutaient. Toutefois, en 1887, à el-Amarna, en Égypte, une paysanne a découvert une tablette d’argile. Ce sont finalement 380 tablettes qui ont été mises au jour à cet endroit ; il s’agit d’une correspondance diplomatique entre des souverains égyptiens (Aménophis III et Akhenaton) et des royaumes cananéens. Six de ces lettres émanent d’‘ Abdi-Heba, souverain de Jérusalem.
On lisait dans la revue d’archéologie Biblical Archaeology Review : “ Les Tablettes d’el-Amarna parlent clairement de Jérusalem comme d’une ville, et non comme d’un simple domaine ; ‘ Abdi-Heba y est qualifié de [...] gouverneur possédant une résidence à Jérusalem et se trouvant à la tête d’une garnison de 50 soldats égyptiens stationnée là. Tout cela donne à penser que Jérusalem était un petit royaume dans une région de collines. ” La même revue écrira plus tard : “ Les lettres d’el-Amarna nous autorisent à croire qu’il existait là une ville d’une importance significative pour l’époque. ”

Re: Bibles et anciens manuscrits.

Posté : 08 août 2009 07:55
par medico
Image

Re: Bibles et anciens manuscrits.

Posté : 11 août 2009 04:34
par medico
Image

Re: Bibles et anciens manuscrits.

Posté : 12 sept. 2009 08:09
par medico
Image

Image

Re: Bibles et anciens manuscrits.

Posté : 26 sept. 2009 03:58
par brigitte3
merci de ses sujets c'est des plus instructif

Re: Bibles et anciens manuscrits.

Posté : 26 sept. 2009 04:22
par Nhoj
Merci de nous en faire profiter Medico. :)

Re: Bibles et anciens manuscrits.

Posté : 26 sept. 2009 09:18
par medico
De l'enfance et de la jeunesse de Castellion, on ignore pratiquement tout. Il naît en 1515 à Saint Martin du Fresne, près de Nantua, dans l'Ain, d'une famille de paysans honnêtes, mais sans grande instruction.
Lyon et Strasbourg (1535-1541)
Comment Sébastien a-t-il été amené à faire des études ? Nous ne le savons pas. En 1535, il est à Lyon au collège de la Trinité, où il acquiert une connaissance approfondie du latin et du grec. Pour des raisons et sous des influences dont il ne parle jamais, il se rallie aux "idées nouvelles" comme on disait alors pour désigner la Réforme. En 1540, peut-être à cause de mesures de répression visant les protestants, il quitte Lyon et va à Strasbourg.
À son arrivée dans la capitale alsacienne, Castellion loge quelques jours chez Calvin, qui était alors pasteur de la paroisse francophone de la ville. N'ayant qu'un petit traitement qui ne lui permettait pas de vivre décemment, Calvin louait des chambres, de préférence à des étudiants. Faute de place, Castellion ne reste qu'une semaine chez le Réformateur, mais il continue à fréquenter sa maison et noue des liens amicaux avec les pensionnaires qui y logeaient. Il en soigne même certains avec dévouement et courage au cours d'une épidémie de peste qui atteint la ville à un moment où Calvin lui-même se trouvait en Allemagne, à Ratisbonne, pour des négociations avec les luthériens et les catholiques, et Calvin l'en remerciera beaucoup. Quelles étaient les occupations et les ressources de Castellion à Strasbourg ? La documentation dont nous disposons ne permet pas de répondre à cette question.
Genève
En septembre 1541, Calvin retourne à Genève d'où il était parti en 1538 à la suite de conflits avec les conseils de la ville. Parmi les tâches qui lui incombent, il y a celle d'organiser l'enseignement. Pour diriger le collège de la ville, après le refus de maîtres réputés, Calvin fait appel à Castellion dont il a constaté à Strasbourg qu'il était pieux, travailleur et savant. Castellion, à 26 ans, devient régent à titre d'abord intérimaire, puis définitif. Il se met à la tâche avec ardeur, et rédige des manuels qui mettent en vers latins et transposent en français des scènes bibliques. Très vite deux querelles théologiques opposent Castellion et Calvin.
La première concerne le Cantique des cantiques. Que l'on trouve dans la Bible un poème érotique (lascif, écrit Calvin) choque tout autant Castellion que Calvin, mais ils en tirent des conclusions opposées. Dans la ligne de la tradition exégétique du Moyen Age, Calvin, pourtant en général plutôt hostile à ce type d'interprétation, en propose une lecture allégorique. Les deux amants du poème seraient Dieu et l'âme croyante, ou le Christ et l'Église. Castellion juge insoutenable, indéfendable, contraire à la méthode humaniste cette lecture. Le Cantique des cantiques est pour lui un poème charnel qu'on a introduit par erreur dans la Bible. Il faut, pense-t-il, l'en enlever, le rendre à la littérature profane.
Le deuxième dissentiment concerne le symbole dit des apôtres ou Credo. Le débat porte sur la descente de Jésus aux enfers entre sa mort et sa Résurrection. Calvin voit dans le "il est descendu aux enfers" une expression métaphorique qui signifie que Jésus est allé jusqu'au bout ou jusqu'au fond de la souffrance, qu'il a connu la pire des douleurs qu'on puisse éprouver. Castellion déclare qu'il s'agit là d'une spiritualisation historiquement inexacte. Les rédacteurs inconnus du symbole ont voulu dire que Jésus a pénétré et séjourné entre le vendredi saint et Pâques dans le séjour des morts, cet espace en général localisé sous la terre.
Ces deux querelles apparaissent subalternes et sans grande portée existentielle ni doctrinale. Néanmoins, elles enveniment les relations entre les deux hommes. Quand Castellion, à qui son salaire de régent ne suffit pas pour vivre, d'autant plus qu'il s'est marié et a des enfants, demande, en 1544, à être reçu comme pasteur (il prêchait régulièrement dans une banlieue de Genève), la compagnie des pasteurs réunie sous la présidence de Calvin, le lui refuse à cause de ses opinions sur ces deux points, tout en reconnaissant qu'ils n'ont pas une importance capitale.
Bâle
La situation de Castellion devient difficile. Il manque d'argent. Il sait qu'on le surveille, qu'on n'a pas confiance en lui. À la suite d'un échange assez vif avec Calvin dans une réunion de prédicateurs, il décide d'aller s'installer à Bâle, la ville des humanistes. Il y arrive en 1545.
Il y gagne misérablement sa vie par des travaux manuels (porteur d'eau, scieur), et comme correcteur d'imprimerie. Il n'a pas assez d'argent pour se chauffer, et nourrir convenablement les siens. Ce qui ne l'empêche pas de travailler intensément. Il publie une traduction française originale de l'ensemble de la Bible (cette publication n'arrange pas ses relations avec Genève qui patronne et préconise la traduction d'Olivétan, un cousin de Calvin). En 1553, il est nommé professeur de grec à l'Université, ce qui lui donne, enfin, une relative aisance. Il s'y heurte constamment à l'hostilité des calvinistes qui, à tout propos, sur la prédestination, sur ses traductions ou commentaires de la Bible lui créent des ennuis, lui intentent des procès pour hérésie et ceci jusqu'à sa mort, mais ses collègues de Bâle le soutiennent et le défendent efficacement, tandis que Mélanchthon, le successeur de Luther, l'assure de son amitié et de son estime. Il meurt à l'âge de 48 ans, le 29 décembre 1563, cinq mois avant Calvin.
Castellion incarne une figure assez typique de la Renaissance, celle de l'érudit infatigable travailleur, et démuni de ressources (dans ses Essais, Montaigne fait une allusion à Castellion que, comme un autre savant, on a laissé mourir de faim). Toutefois, Castellion sort du lot par sa grande querelle avec Calvin et aussi par l'originalité de sa pensée.