Jésus était-il dans une institution, telle qu'une congrégation ? Non, de son temps il y avait les synagogues, et celles-ci avaient également des mesures disciplinaires. Entre parenthèses, je vous rappelle que des églises, telle que l'église Catholique, ont des principes d'excommunication. :-)
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Durant le ministère terrestre de Jésus, les synagogues servaient de tribunaux où étaient jugés les transgresseurs de la loi juive. Le Sanhédrin était la plus haute juridiction. Sous le régime romain, les Juifs n’avaient pas un pouvoir aussi étendu que lorsqu’ils étaient sous un gouvernement théocratique. Même si le Sanhédrin jugeait que quelqu’un méritait la mort, il ne pouvait pas toujours infliger la sentence, à cause de contraintes qu’imposaient les Romains. Les synagogues avaient un système d’excommunication, ou d’exclusion, à trois degrés ou trois noms. Le premier était le châtiment du niddouy, qui durait relativement peu de temps, au début 30 jours seulement. La personne qui subissait cette peine se voyait privée de certains privilèges. Elle pouvait se rendre au temple, mais y était soumise à certaines restrictions, et tous sauf ceux de sa famille devaient rester à une distance de quatre coudées (2 m env.) d’elle. Le deuxième degré était le ḥérèm, qui désigne quelque chose de voué à Dieu ou interdit. C’était une peine plus sévère. Le coupable ne pouvait ni enseigner, ni être enseigné en compagnie d’autrui, ni effectuer une transaction commerciale sauf l’achat du strict minimum pour vivre. Toutefois, il n’était pas totalement rejeté de l’organisation juive et conservait une possibilité de revenir. Enfin, il y avait le shammatta’, c’est-à-dire le retranchement total de la congrégation. Au dire de certains, les deux dernières formes d’excommunication ne différaient pas l’une de l’autre.
Puis, faisons un petit bond en avant, du temps de l'apôtre Paul, chrétien et missionnaire reconnu :
(1 Corinthiens 5:1-5) :Oui, on entend parler de fornication chez vous, et d’une fornication telle qu’il n’y en a pas même chez les nations : [ainsi,] un certain [homme] a la femme de [son] père. 2 Et vous gonflez-vous [d’orgueil] ? Et n’avez-vous pas été plutôt dans le deuil, afin que l’homme qui a commis cette action soit enlevé du milieu de vous ? 3 Pour moi, même si je suis absent de corps, mais présent d’esprit, bien sûr j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, l’homme qui a agi de cette façon, 4 pour qu’au nom de notre Seigneur Jésus, lorsque vous vous trouverez rassemblés, ainsi que mon esprit avec la puissance de notre Seigneur Jésus, 5 vous livriez un tel homme à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur.
(1 Corinthiens 5:11-13) : Mais maintenant je vous écris de cesser de fréquenter celui qui, appelé frère, est un fornicateur, ou un homme avide, ou un idolâtre, ou un insulteur, ou un ivrogne, ou un extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme. 12 Qu’ai-je à faire en effet de juger ceux du dehors ? Ne jugez-vous pas, vous, ceux du dedans, 13 tandis que Dieu juge ceux du dehors ? “ Ôtez le méchant du milieu de vous. ”
Revenons un moment à Christ, quand il a adressé un message à chacune des sept congrégations d'Asie Mineure. A-t-il accepté et toléré le mal dans ces congrégations ? La réponse :
(Révélation 2:14-16) : “ ‘ Toutefois, j’ai contre toi certaines choses : c’est que tu as là des gens qui tiennent ferme l’enseignement de Balaam, qui enseignait à Balaq à mettre devant les fils d’Israël un obstacle qui fait trébucher, pour qu’ils mangent des choses sacrifiées aux idoles et commettent la fornication. 15 Ainsi tu as, toi aussi, ceux qui tiennent ferme l’enseignement de la secte de Nicolas, pareillement. 16 Repens-toi donc. Sinon, je viens vite à toi, et je leur ferai la guerre avec la longue épée de ma bouche.
(Révélation 2:20-23) : “ ‘ Toutefois, j’ai [ceci] contre toi : c’est que tu tolères la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, et elle enseigne et égare mes esclaves, [les amenant] à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées aux idoles. 21 Et je lui ai donné du temps pour se repentir, mais elle ne veut pas se repentir de sa fornication. 22 Écoute ! Je suis sur le point de la jeter dans un lit de douleur, et ceux qui commettent l’adultère avec elle, dans une grande tribulation, à moins qu’ils ne se repentent de ses actions. 23 Et ses enfants, je les tuerai par une plaie meurtrière, de sorte que toutes les congrégations sauront que je suis celui qui scrute les reins et les cœurs, et je vous donnerai à chacun individuellement selon vos actions.
Puis, réfléchissons un instant. Si Paul a dit de telles paroles :
(1 Corinthiens 6:9-10) : Comment ! Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du royaume de Dieu ? Ne vous égarez pas. Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes qu’on entretient à des fins contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes, 10 ni voleurs, ni gens avides, ni ivrognes, ni insulteurs, ni extorqueurs n’hériteront du royaume de Dieu.
(1 Corinthiens 5:11) : Mais maintenant je vous écris de cesser de fréquenter celui qui, appelé frère, est un fornicateur, ou un homme avide, ou un idolâtre, ou un insulteur, ou un ivrogne, ou un extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme.
Pensez-vous que des chrétiens qui pratiquaient de telles choses devraient toujours se voir agréés ? Est-ce là ce que Paul voulait dire ?
Quelle différence y aurait-il entre le bien et le mal si ce dernier devrait être agréé ?