Tu fais sans cesse dans le hors-sujet. Tu as commencé avec cette histoire de lettre, on va finir cette histoire de lettre. Et sache que l'acte qui envoya Rutherford et d'autres en prison n'était pas valable et a été fait juste avant la première guerre mondiale. Ainsi, pendant cette hystérie, tout est plus ou moins passé inaperçu. Quand ils ont été libéré, ils ont été complètement blanchis.Manifestement nous ne parlons pas de la même chose. Moi je te parle de l'acte d'accusation qui a envoyé Rutherford et ses collaborateurs en prison en 1918. Et cet acte d'accusation ne correspond pas du tout à la raison que Rutherford a donné à Hitler concernant cette incarcération. Il faut suivre !
Voici quelques commentaires d'éminents historiens quant à la lettre que la Watchtower a envoyé à Hitler le 25 juin 1933 :
Lorsque le texte intégral de la 'Déclaration de Faits' du 25 juin 1933, ainsi que la lettre envoyée à Hitler, sont rétrospectivement replacés dans leur contexte, à la lumière de l'histoire des Témoins de Jéhovah durant le régime nazi, leur résistance, et l'Holocauste, on constate qu'il n'y a rien d'antisémite ni aucune tentative de s'attirer les faveurs d'Hitler. Ces accusations venant de certains cercles chrétiens ne sont que des manipulations délibérées et des distorsions historiques, occasionnées par leur gêne suite à leurs manquements moraux. Au moment de l'assemblée [25 juin 1933], et même plus tard, les gouvernements, les hommes d'États, et les diplomates de tous les pays étaient en négociation avec Hitler et lui démontraient respect et révérence. En 1936, alors que des millions étaient déjà en camps de concentration - parmi lesquels les Témoins de Jéhovah - les Jeux Olympiques se tinrent à Berlin sous la croix gammée.(voir liste des pays qui y participèrent)– “Am mutigsten waren immer wieder die Zeugen Jehovas.” Verfolgung und Widerstand der Zeugen Jehovas im Nationalsozialismus, published by historian Hans Hesse, Bremen, 1998, page 395.
Not a few representatives of the churches called publicly for a hatred of the Jews. Such a situation was definitely not the case among Jehovah’s Witnesses. (Un grand nombre de représentants des Églises appelaient ouvertement à la haine des Juifs. Mais ce n'était absolument pas le cas chez les Témoins de Jéhovah) - Dr. Detlef Garbe
Le comportement des Témoins de Jéhovah dans les camps et les prisons fait preuve de vertus qui, aujourd'hui comme autrefois, sont indispensables pour le maintien d'un état de droit démocratique, je pense à leur fermeté face aux SS et leur humanité vis-à-vis de leurs codétenus. Au vu de la violence croissante envers les étrangers ou ceux qui ont des opinions politiques différentes, ces vertus doivent être une ligne de conduite pour le citoyen de notre pays. - Steffen Reiche, ministre du Land pour la Science, la Recherche et la Culture, lors de la manifestation centrale du souvenir du Brandebourg, le 27 janvier 1998 à Sachsenhausen
Jehovah's Witnesses were subjected to intense persecution under the Nazi regime. The Nazis targeted Jehovah's Witnesses because they were unwilling to accept the authority of the state, because of their international connections, and because they were strongly opposed to both war on behalf of a temporal authority and organized government in matters of conscience.
[...]
While Witnesses contended that they were apolitical and that their actions were not anti-Nazi, their unwillingness to give the Nazi salute, to join party organizations or to let their children join the Hitler Youth, their refusal to participate in the so-called elections or plebiscites, and their unwillingness to adorn their homes with Nazi flags made them suspect.
[...]
When Germany reintroduced compulsory military service in March 1935, the conflict with the Witnesses escalated. For refusing to be drafted or perform military-related work, and for continuing to meet illegally, increasing numbers of Jehovah's Witnesses were arrested, tried by judicial authorities and incarcerated in prisons and concentration camps.
[...]
Some Witnesses were tortured in attempts to make them sign declarations renouncing their faith, but few capitulated to this pressure.
Traduction :
Les Témoins de Jéhovah subirent d'intenses persécutions sous le régime nazi. Les Nazis les prirent pour cible à cause de leur refus de se soumettre à l'autorité de l'état, à cause de leurs ramifications internationales, et parce qu'à cause de leur conscience, ils s'opposaient de manière inflexible à la guerre en faveur d'une autorité terrestre ou d'un gouvernement.
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Bien que les Témoins rappelaient avec force qu'ils étaient apolitiques et que leurs actes n'étaient pas anti-Nazi, leur refus de faire le salut Nazi, d'adhérer au parti, de laisser leurs enfants se joindre aux jeunesses hitlériennes, leur refus de prendre part aux élections ou aux plébiscites, et leur refus d'orner leurs maisons avec des drapeaux nazis faisaient d'eux des suspects.
[...]
Lorsque l'Allemagne réintroduisit le service militaire obligatoire en mars 1935, le conflit avec les Témoins s'intensifia. A cause de leur refus de se laisser enrôler ou d'effectuer des tâches à caractère militaire, et parce qu'ils continuaient de se réunir clandestinement, un nombre grandissant de Témoins de Jéhovah fut arrêté, jugé par les autorités et envoyé en prison et en camps de concentration.
[...]
Certains Témoins furent torturés dans le but de leur faire signer une déclaration de renonciation de leur foi, mais peu cédèrent aux pressions. - http://www.ushmm.org/wlc/article.php?la ... d=10005144 (United States Holocaust Memorial MUseum)
PREMIER STUDENT CONFERENCES, 6 MARCH 2002
RESISTANCE IN NAZI GERMANY
(...)
Who opposed Nazism and why?
(...)
Mention should also be made of Germany’s 25,000 Jehovah’s Witnesses, who rejected Nazism long before Hitler came to power, and who refused on principle to come to any accommodation with the regime (for example, Jehovah’s Witnesses refused to give the Hitler salute or serve in the Wehrmacht). A number of officers and clergymen were also active resisters, though their numbers were always small.
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(...)
Of the 25,000 Jehovah’s Witnesses, probably nearly three-quarters were imprisoned at some point. By 1939, Witnesses made up 5-10% of the population of the concentration camps. Given the fact that they made up approximately 0.03% of the German population as a whole, this is an astonishingly high figure.
Traduction :
PREMIER STUDENT CONFERENCES, 6 MARCH 2002
RESISTANCE IN NAZI GERMANY
(...)
Qui s'opposa au Nazisme et pourquoi?
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Il faut aussi mentionner les 25 000 Témoins de Jéhovah, qui rejetèrent le Nazisme longtemps avant la prise du pouvoir par Hitler, et qui par principe refusaient tout arrangement avec le régime (par exemple, les Témoins de Jéhovah refusaient de faire le salut hitlérien ou de servir dans la Wehrmacht). Un certain nombre d'officiers et d'hommes d'église, bien que peu nombreux, devinrent également des résistants actifs.
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Sur les 25 000 Témoins de Jéhovah, probablement près des trois quarts furent emprisonnés à un moment ou un autre. En 1939, 5 à 10 % de la population des camps de concentration étaient des Témoins. C'est un chiffre incroyablement élevé quand on sait qu'ils ne représentaient approximativement que 0,03% de la population allemande. - University of Wales Swansea, Gareth Pritchard
“Une vérité historique déplaisante est que les Témoins de Jéhovah ont rejeté le national-socialisme avec infiniment plus de détermination que les Églises chrétiennes. [..] Quoi qu’on puisse penser des enseignements et du zèle religieux des Témoins de Jéhovah, leur constance sous le régime nazi commande le respect.” - 18 avril 1998, au camp de Bergen-Belsen, Wolfgang Scheel, directeur du Centre d’éducation politique de Basse-Saxe.
"Que se serait-il passé si l'Église luthérienne et les catholiques avaient imité les Témoins de Jéhovah? A mon avis, l'Histoire aurait été totalement différente" - Dr Susannah Heschel (Professor of Religion)
"Aujourd'hui, les Églises d'Allemagne affirment que cette déclaration était une tentative des Témoins de Jéhovah pour s'attirer les faveurs d'Hitler et de son État nazi, et qu'elle contenait des mentions antisémites. Elles affirment que ce n'est qu'après l'échec de leur tentative que les Témoins résistèrent au régime nazi. Leurs assertions culminent avec l'accusation selon laquelle les bureaux américains de la Watch Tower et leur président, J.F. Rutherford, ont sciemment sacrifié les Témoins de Jéhovah allemands en les plaçant dans une position qui ne pouvait que déboucher immanquablement sur leur martyre. Une analyse du texte du document démontre que ces accusations sont erronées.
[...]
Selon un ancien officiel nazi, le fait que les Témoins mentionnèrent les prophéties de fin du monde dans leur déclaration comme étant le point central de leur enseignement à une époque où Hitler tentait d'instaurer son propre millénium a dû être, à ses yeux, rien de moins qu'une déclaration de guerre.
[...].
Ces accusations, formulées par les milieux religieux d'aujourd'hui, ne sont que des manipulations et des falsifications délibérées de l'Histoire de la part de ces Églises, que leur propre implication ou leur non-implication dans les persécutions a rendu jalouses" - Britannica.com:article intitulé =Spiritual Resistance of Christian Conviction in Nazi Germany: The Case of the Jehovah's Witnesses.
Je n'ai jamais rencontré de survivant qui avait oublié les Témoins, et ils disent tous la même chose à leur sujet: Un petit groupe de personnes, clairement identifiables. Ils nous parlent du triangle violet qu'ils portaient sur leurs uniformes - ils nous racontent la façon dont ils partageaient leur nourriture et prenaient soint les uns des autres, et ils nous racontent comment ils étaient facilement abordables, prêts à aider et soutenir les autres prisonniers. Cela semble s'être gravé dans la mémoire des gens. - Christine King
"ils s'égarent dans leur critique, ou du moins ne prennent pas vraiment en compte le texte ni la situation. Ainsi, on ne pourra pas dire que les témoins de Jéhovah s'identifient par là à des antisémites, ni ne se recommandent comme d'éventuels alliés (...). Des désignations comme "congrès de sympathie pour le national-socialisme" (...), ou l'assertion que la direction de la Watch Tower aurait cherché à "conclure un pacte avec Hitler" (...) relèvent autant d'une approche orientée par la volonté de discréditer, que la lecture (...) qui découvre dans la Déclaration le soutien criminel de la politique hitlérienne anti-sémite." - professeur Detlef Garbe, historien et directeur du Mémorial de Neuengame.
Ouvrage contenant des témoignages semblables : Gerhard Besier and Gerhard Ringshausen: Bekenntnis, Widerstand, Martyrim. Von Barmen 1934 bis Plötzensee 1944. Göttingen, 1996.
Karl Dietrich Erdmann: Deutschland unter der Herrschaft des Nationalsozialismus 1993-1939. Gebhard, Manuel of German History, volume 20. Munich, 1980. Chapter 13, “Die Kirche im nationalsozialistischen Deutschland.”
Monika Kringels-Kemen and Ludwig Lehmhöfer: Katholische Kirche und NS-Staat – Aus der Vergangenheit lernen? Frankfurt/Main, 1981.
Kurt Meier: Evangelische Kirche in Gesellschaft, Staat und Politik 1918-1945. Evangelische Verlagsanstalt, Ost-Berlin, 1987.
Eberhard Röhm: Sterben für den Frieden. Spurensicherung: Hermann Stöhr (1898 bis 1940) und die ökumenische Friedensbewegung. Stuttgart, 1985.
Eberhard Röhm and Jörg Thierfelder: Juden – Christen – Deutsche 1933-1945. Volume 1. 1933-1935 – ausgemerzt. Stuttgart, 1990.
Jürgen Schmädeke and Peter Steinbach: Der Widerstand gegen den Nationalsozialismus. Die Deutsche Gesellschaft und der Widerstand gegen Hitler. Munich, 1985.
Ludwig Volk: Katholische Kirche und Nationalsozialismus. Mainz, 1987