Nhoj a écrit :Nous ne pensons pas. Dans ce récit le mot "jour" est employé à plusieurs reprises et de différentes façons. Il y a le jour par opposition à la nuit. Puis il y a le jour qui englobe le jour cité plus haut et la nuit.
Puis la troisième période de temps auquel "jour" se rapporte sont les jours de créations :
(Genèse 2:4) 4 Ceci est l’histoire des cieux et de la terre, au temps de leur création, au jour où Jéhovah Dieu fit la terre et le ciel.
Je ne rappelle pas que des versets nous disent un jour = mille ans, qu'on a prit par le passé au sens "trop" littéral. Cela montre que d'une part un jour de création n'est pas nécessairement 24 heures mais aussi que Dieu a une notion du temps différente de la nôtre.
Autre exemple :
Daniel annonça la venue du Christ à la fin de soixante-neuf "semaines". Le Messie vint, non après soixante-neuf semaines au sens littéral, ou 483 jours, mais après 483 ans.
Deux citations extérieures :
L’encyclopédie religieuse de Schaff : "Les jours de la création furent des jours de travail créateur, des étapes dans le développement, mais non des jours de vingt-quatre heures."
Nouveau Commentaire sur la Genèse de Delitzsch : "Les jours de Dieu avaient leur dessein, pour lui mille ans sont comme un jour quand il est passé, Psaume 90:4 (...). Les jours de la création sont, selon le sens des Écritures elles-mêmes, non des jours de vingt-quatre heures mais des périodes (...). Car la mesure du temps, terrestre et humaine, ne peut s’appliquer aux trois premiers jours."
Tout cela pour dire initialement que nier le déluge c'est nier la Genèse.
C'est parce que les découvertes scientifiques ont remis en cause une lecture littérale de la Genèse, que la plupart des lecteurs du récit de la Création en sont venus à penser qu'il ne s'agissait pas de jours de 24 heures mais de périodes beaucoup plus longues. Cependant, le mot jour lui-même, dans le chapitre 1 (quand il ne désigne pas l'opposé de la nuit) correspond à la subdivision fondée sur la rotation de la Terre sur elle-même, soit 24 heures.
Et, pendant des siècles, les lecteurs de la Bible n'ont pas compris le récit de la Création comme ayant duré beaucoup plus longtemps que 144 heures, ce qui manifestait la toute-puissance du Créateur.
D'ailleurs, c'est ce qu'indique le second des 10 Commandements : "
Te souvenant du jour du sabbat afin de le tenir pour sacré, pendant six jours tu feras du service et tu devras faire tout ton travail. Mais le septième jour est un sabbat pour Jéhovah ton Dieu. Tu ne pourras faire aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton esclave mâle, ni ton esclave femelle, ni ton animal domestique, ni ton résident étranger qui est dans tes portes. Car en six jours Jéhovah a fait les cieux et la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il s’est alors reposé le septième jour. C’est pourquoi Jéhovah a béni le jour du sabbat et l’a alors rendu sacré." (Exode 20:8-11)
Ici, l'analogie est explicite entre les six jours de travail humain et l'oeuvre divine. Il n'est pas dit : Car en six jours de milliers/millions d'années Jéhovah a fait les cieux et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, et il s'est alors reposé le septième jour de milliers/millions d'années. (Voir aussi Exode 31:12-17)
Les recherches géologiques ont montré que l'aménagement de la Terre avait pris bien plus de six jours, ce qui a amené à reconsidérer le récit biblique de la Création ; elles n'ont pas trouvé non plus de traces d'un déluge universel.
Et de même que l'abandon de la thèse de la Création en six jours n'a pas "nié" la Genèse, mais uniquement sa lecture littérale, de même ne pas prendre le récit du Déluge au pied de la lettre ne signifie pas non plus "nier" la Genèse.
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)